Dans l’après-midi du 26 mai, un important dispositif policier a été déployé à Cannes, où Rachid Nekkaz avait organisé une baignade en burkini en plein festival du cinéma.
Tandis que l'activiste n'était pas encore arrivé sur le lieu du rendez-vous, un journaliste du quotidien Nice-Matin a fait savoir que des femmes voilées avaient été emmenées dans un fourgon de police.
«J'ai eu trois arrestations depuis ce matin. Alors même que personne ne s'est baigné en Burkini», a ensuite déclaré le milliardaire algérien à la presse.
Un peu plus tard, Rachid Nekkaz a rapporté : «Dix membres de ma famille avec qui nous devions aller nous baigner ont été arrêtées sans motif.»
«J'observe que nous avons des relents de vichysme ici à Cannes», a-t-il également lancé.
Alors que Nice-Matin annonçait que Rachid Nekkaz devait rencontrer le préfet des Alpes-Maritime, ce dernier a vivement démenti, et s'est dit déterminé à faire respecter son arrêté interdisant toute manifestations à Cannes durant le festival, du 17 au 28 mai.
Si le milliardaire algérien avait annulé son appel à manifester, qui faisait partie de l’opération «Toutes en burkini sur les plages du festival de Cannes» organisée par ses soins, il avait toutefois maintenu son appel à la baignade.
Fin août 2016, le tribunal administratif de Nice avait invalidé un arrêté pris par le maire de Cannes, visant à interdire le port du maillot de bain islamique sur les plages de sa ville.
Lire aussi : «Toutes en burkini» : la dernière provocation de Nekkaz en plein festival de Cannes