Organisateur d'un événement destiné à célébrer la décision du Conseil d'Etat cassant les arrêtés municipaux bannissant le burkini sur les plages françaises, l'activiste politique Rachid Nekkaz s'est vu notifier l'interdiction de sa manifestation par la préfecture. Pour autant, il n'entend pas jeter l'éponge.
«C'est le comble d'interdire un rassemblement qui entend célébrer une décision de la plus haute autorité administrative française, le Conseil d'Etat. C'est lui qui a autorisé le port du burkini sur les plages le 26 août 2016», a ironisé le millionnaire algérien le 23 mai dans les colonnes de Nice-Matin.
«Personne ne peut nous empêcher de nous baigner. A la raison je réponds par la raison, à l'absurde je réponds par l'absurde», a-t-il ajouté, avant de menacer de saisir... le Conseil d'Etat, pour contester l'interdiction du rassemblement des femmes en burkini sur les plages de la ville, où se déroule actuellement le Festival de Cannes.
Cette interdiction n'est pourtant pas une mesure d'exception. «Toutes les manifestations sont interdites pendant le Festival de Cannes», a fait savoir la préfecture à Nice-Matin.
Le vêtement de bain islamique en question a été au centre d'une polémique l'été dernier, puis interdit par plusieurs municipalités de bord de mer. Ces arrêtés ont cependant été cassés par une décision du Conseil d'Etat le 26 août 2016.
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