Après le canular réalisé en direct par Cyril Hanouna le 19 mai dans son émission Touche pas à mon poste (TPMP), que de très nombreux spectateurs ont jugé homophobe, la polémique se poursuit. Alors que le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) annonçait avoir reçu près de 18 000 plaintes le 21 mai, plusieurs militants se sont rendus devant le siège de l'autorité publique afin d'entreprendre une action le 22 mai au matin.
Les militants venus taguer le trottoir devant l'entrée du CSA se décrivent, selon Libération, comme «des activistes trans-pédés-gouines». Ils ont promis d’autres cibles comme les sponsors de l’émission ou des dirigeants du groupe Bolloré, affirmant engager une «guerre de l’image».
A l'aide de pochoirs, ils ont dénoncé ce qu'ils estiment être une «complicité» de la part du CSA. «Multirécividiste, l'émission bénéficie d'une complaisance complice de la part des autorités publiques, mais aussi des sponsors et marques, et évidemment de la chaîne C8 et des responsables du groupe Canal, qui soutiennent son émission», dénonce l'Association des Journalistes LGBT dans un communiqué.
Au même moment, l'ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira a publié un message de condamnation sur Twitter. «Tolérer une discrimination justifie toutes les autres», a-t-elle affirmé.
En novembre 2016, l'animateur avait déjà fait un canular douteux à l'un de ses chroniqueurs, Matthieu Delormeau. Simulant avec un cascadeur le meurtre accidentel d'un «producteur» avec lequel ils avaient rendez-vous, il avait décidé d'en faire porter le chapeau à son chroniqueur. Sur le plateau de l'émission, Matthieu Delormeau, en larmes, avait expliqué avoir cru pendant dix minutes à un homicide involontaire qui allait lui coûter cinq ans de prison. Là encore, le CSA avait engagé une procédure contre la chaîne C8.