France

Quand Twitter rappelle à Emmanuel Macron qu'il voulait nommer une femme Premier ministre

Internet a de la mémoire et ne fait pas de prisonniers. Alors qu'il vient de nommer Edouard Philippe, Emmanuel Macron voit revenir comme un boomerang ses propos tenus pendant la campagne, quand il avait émis le souhait de voir une femme à Matignon.

La nomination d'Edouard Philippe comme Premier ministre le 15 mai n'a pas fait que des heureux sur la toile. Et ce n'est pas son parcours d'énarque, son inactivité à l'Assemblée ou encore son passage controversé du ministère de l'Ecologie au lobbying pour Areva qui a mis Twitter en émoi. 

C'est le sexe du nouveau locataire de Matignon qui fait des vagues. Fin avril, Emmanuel Macron avait en effet fait part de son souhait de voir une femme occuper le poste, ce que ne se sont pas privés de lui rappeler les internautes.

Un utilisateur du réseau social note par exemple avec une bonne dose d'ironie que le prénom Philippe ne sied pas vraiment à la gent féminine.

Dans le même esprit, d'autres se «réjouissent» qu'une femme ait été nommée pour diriger le gouvernement.

Refusant de voir un recul d'Emmanuel Macron sur la question, certains se demandent si Edouard Philippe n'est pas «une femme à barbe».

D'autres estiment qu'il s'agit déjà de la première promesse non tenue par le président fraîchement élu...

...et d'aucuns déplorent qu'Emmanuel Macron n'ait pas réussi à trouver une seule femme dans le pays aussi compétente qu'Edouard Philippe.

Un internaute qui regrette ce choix juge quant à lui que la parité à été sacrifiée sur l'autel des législatives.

Le journaliste au Monde Nicolas Chapuis et la militante féministe Caroline de Haas analysent pour leur part les nominations faites jusqu'à présent par celui qui s'est érigé pendant la campagne en défenseur de la parité. Avec un constat sans appel : six hommes ont été nommé dans son cabinet pour aucune femme.

Une analyse partagée par Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire du Parti socialiste ajoute qu'il s'agit de «six blancs et six énarques», et s'interroge donc sur le positionnement «anti-sytème» dont se réclame le nouveau président.

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