France

Edouard Philippe se revendique «homme de droite» lors de la passation de pouvoirs

Juste après la nomination d'Edouard Philippe comme Premier ministre, Matignon a annoncé la passation de pouvoirs entre les deux chefs de gouvernement, Bernard Cazeneuve cédant la place à son successeur.

Après une longue attente, la cour de l’Hôtel de Matignon a accueilli la cérémonie de passation de pouvoirs entre Bernard Cazeneuve et Edouard Philippe. Les deux hommes se sont exprimés tour à tour. Bernard Cazeneuve a pris la parole en premier, expliquant quitter ses responsabilités de Premier ministre «avec un sentiment de fierté» et en rappelant ses convictions «d'homme de gauche».

Lors de son discours d'adieu, l'ancien Premier ministre s'est adressé directement à son successeur. «Je voudrais vous souhaiter la bienvenue pour cette passation des pouvoirs, vous dire le très grand plaisir que j’ai à vous accueillir pour des raisons qui tiennent à nos liens personnels, nos amitiés liées à nos attaches normandes», a-t-il déclaré. 

Bernard Cazeneuve a également exprimé une pensée particulière en direction des forces de l'ordre : «Je pense à la menace terroriste, aux attentats [...] J’ai vu [...] des policiers, des gendarmes, des militaires donner le meilleur d’eux-mêmes, donner jusqu’au sacrifice de leur vie.»

Prenant la parole à son tour, le nouveau Premier ministre, Edouard Philippe, a rendu un hommage appuyé à son prédécesseur, en soulignant : «Monsieur le premier ministre, cher Bernard Cazeneuve, les six mois que vous venez de passer à diriger l’action gouvernementale à Matignon constituent le point d’orgue d’un parcours ministériel assez exceptionnel.»

«Vous avez dit que vous étiez un homme de gauche [...] Il se trouve que je suis moi-même un homme de droite [...]. Comme vous je sais [...] que l'intérêt général doit guider l'engagement des élus, l'engagement des agents de l’État, et d'une certaine façon l'engagement de nos concitoyens», a ajouté Edouard Philippe, au côté de son prédécesseur, dans la cour de Matignon.

Le nouveau chef du gouvernement a également mis en avant l'héritage normand qu'il partage avec l'ancien Premier ministre. «Les Normands sont certes violemment modérés, mais ils sont parfois conquérants. Et vous êtes totalement Normand. Et moi aussi», a-t-il déclaré.

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