«Je suis extrêmement lucide sur Macron et sur son équipe. Hollande est méchant, mais dans un cadre. Macron, lui, est méchant, mais il n'a pas de codes donc pas de limites», a affirmé le député PS de l'Essonne, le 14 mai, au jour de la passation de pouvoir.
Quant à la décision d'Emmanuel Macron et du mouvement présidentiel «La République en marche» (REM) de ne pas investir de candidat face à Manuel Valls aux législatives, sans pour autant l'investir lui-même, «il n'y a rien de magnanime dans cette histoire», a jugé encore l'ancien Premier ministre.
«On joue jusqu'au bout, on l'humilie, on l'isole, le tout pour finir par une solution de compromis», a-t-il affirmé à propos de lui-même.
«Mais ils l'ont fait de manière tellement appuyée que ça s'est retourné contre Macron. C'est devenu le cas Valls», a précisé l'ancien chef de gouvernement.
«Ce n'est pas l'arrogance de Benjamin Griveaux qui va me déstabiliser !», a-t-il lancé à propos du porte-parole d'Emmanuel Macron durant la campagne, proche du président élu et ministrable.
Manuel Valls a confié avoir «réfléchi à arrêter» après sa défaite à la primaire socialiste fin janvier. Mais «au moment où survient la recomposition que j'ai toujours souhaitée, je vais être spectateur ? Non ! Je veux être dans cette séquence». Si la REM a affirmé qu'elle ne présenterait pas de candidat face à Manuel Valls, le dépôt d'une candidature reste possible jusqu'au 19 mai.