France

Après sa démission, Cazeneuve souhaite «la réussite du nouveau président de la République»

Après avoir remis sa démission la 10 mai, l’ancien Premier ministre a lancé au Mans la bataille des législatives, en affirmant qu'il était impossible pour le PS de partir au combat en se disant dans l'opposition, comme l'a fait Benoît Hamon.

«Lorsque l'on aime la France [...] la République [...] on ne peut pas [...] partir aux élections législatives en disant : "nous sommes dans l'opposition pour toujours", comme si nous n'étions pas en situation d'apporter notre concours, d'être constructifs, positifs, contributeurs», a déclaré Bernard Cazeneuve, qui s'exprimait devant environ 250 militants au Mans, à l'invitation de Stéphane Le Foll, qui brigue un nouveau mandat dans la Sarthe. 

«Eh bien moi je suis de gauche, et je souhaite la réussite du nouveau président de la République», a ajouté l’ancien Premier ministre, qui a remis sa démission à François Hollande dans la soirée du 10 mai.

Dans la matinée du 10 mai, le candidat du PS (Parti socialiste) à la présidentielle Benoît Hamon avait lui déclaré sur France Inter qu'il était et qu'il serait «dans l'opposition à Emmanuel Macron», sans qu'il s'agisse d'une «opposition frontale».

Dernier coup de griffe au candidat qu'il avait soutenu du bout des lèvres pendant la campagne présidentielle : Bernard Cazeneuve a condamné à mots couverts la main tendue de Benoît Hamon au candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon qui n'a pas appelé à voter pour Emmanuel Macron entre les deux tours de la présidentielle, ce qu'il avait qualifié de «faute morale». «Je n'entends pas m'allier avec [...] ceux qui n'ont pas été capables de se prononcer [pour la République] au moment où l'essentiel était en jeu», a-t-il tonné.

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Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a officiellement remis dans la soirée du 10 mai sa démission et celle de son gouvernement après la validation par le Conseil constitutionnel de l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, a annoncé l'Elysée.

Dans un courrier publié par l'Elysée, le président sortant François Hollande, dont le mandat s'achève le 14 mai, a pris acte de cette démission, «conformément à la tradition républicaine», et demandé à Bernard Cazeneuve «d'expédier les affaires courantes jusqu'à la formation du nouveau gouvernement», attendue en début de semaine prochaine.