Avec les législatives en vue, le Parti communiste français (PCF) semble plus que jamais soucieux de nouer une alliance avec La France insoumise (FI) de Jean-Luc Mélenchon. Aussi, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF s'est-il publiquement ouvert de son inquiétude sur CNews ce 8 mai 2017 : «Je vais renouveler mon appel pressant à ce que nous allions ensemble à la bataille des législatives et aujourd'hui ce n'est pas fait.» L'enjeu ? Des dizaines de députés en plus ou en moins à l'Assemblée nationale en juin 2017. «Ce serait un terrible gâchis», prévient-il, avant d'expliquer : «Divisés, nous allons perdre nos chances dans beaucoup de circonscriptions.»
Pourtant, la France insoumise et le PCF se sont rencontrés à plusieurs reprises avant et après le premier tour de la présidentielle pour tenter de trouver un terrain d'entente sur des candidatures communes aux législatives.
Lors d'une dernière réunion dans l'entre-deux tours, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon avait proposé un accord de désistement réciproque sur une soixantaine de circonscriptions – trente pour chaque formation politique. Or, dans un communiqué publié le 7 mai, Pierre Laurent a renouvelé sa demande d'«un accord national large, équitable et représentatif, sous une bannière commune qui nous rassemble tous». Preuve qu'à ce jour, il n'y a pas d'accord entre les deux formations.
Fort des 19,6% des voix obtenues par La France insoumise au premier tour de l'élection présidentielle – et des graves difficultés du Parti socialiste (PS) – Jean-Luc Mélenchon, devenu incontournable à gauche, peut s'enorgueillir de son pouvoir d'attraction.