France

En pleine période de réserve, Libération appelle à voter Macron en Une

De nombreux internautes se sont posé des questions sur la couverture partisane du journal. Pourtant, si la loi interdit la «propagande électorale» aux médias dès la veille du scrutin, la presse imprimée n'est, elle, pas concernée.

«Faites ce que vous voulez, mais votez Macron» : la une (papier et électronique) du journal Libération du 6 et 7 mai a le mérite d’être claire.

Publiée à la veille du second tour de l’élection présidentielle, la couverture a laissé plus d’un internaute sceptique. En effet, comme le rappelait le même Libération le 5 mai, les médias, à l’exception toutefois de «la presse imprimée», ont interdiction de diffuser de la «propagande électorale» dès la veille du scrutin à minuit.

«Quelle hypocrisie cette loi. C'est fou !», remarque un internaute.

«On nous parle de devoir de réserve sur le Macronleaks et la une de Libération ce matin appelle clairement à voter Macron. Ubuesque !», remarque un autre.

«C’est donc ça le devoir de réserve ?», a ironisé un autre.

Le 22 avril, à la veille du premier tour de la présidentielle, le quotidien avait déjà opté pour une première page engagée, sur laquelle on voyait une image de Marine Le Pen et François Fillon, accompagnée du commentaire «Tout sauf eux».

La presse écrite pas concernée par la «période de réserve»

Comme le stipule l’article 49 du code électoral, le jour et la veille du scrutin, il est formellement «interdit de diffuser ou de faire diffuser par tout moyen de communication au public par voie électronique tout message ayant le caractère de propagande électorale».

La presse imprimée n’est toutefois pas concernée par cette règle, ce qui semble protéger Libération des fourches caudines de la commission électorale... Mais qu'en est-il de la version électronique du quotidien, accessible à tout un chacun ? C'est là une question qui devrait trouver une réponse dans les jours qui viennent.

Lire aussi : Entre «propagande» et «militantisme», la liberté de la presse prend un coup à l'aube du second tour