France

Macron renonce à exiger de ses candidats qu'ils quittent leur parti pour les législatives

S'il devient président, les candidats investis sous l'étiquette «majorité présidentielle» n'auront pas forcément à quitter leur parti d'origine, a expliqué Emmanuel Macron le 5 mai, revenant sur ce qui était jusque-là une exigence.

Interrogé le 5 mai sur RTL sur le fait de savoir si les membres du Parti socialiste (PS) qui souhaiteraient soutenir une éventuelle future majorité Macron devraient «quitter le PS et déchirer leur carte», Emmanuel Macron a répondu par la négative.

«Je ne demande à personne de déchirer sa carte, parce qu'à titre personnel, les gens peuvent toujours garder des engagements», a-t-il dit. En revanche, il a maintenu l'exigence principale : «Ils devront s'inscrire aux législatives sous la majorité présidentielle.»

A propos de l'ancien Premier ministre Manuel Valls, député socialiste sortant de l'Essonne, le leader d'En Marche! a toutefois exprimé la précision suivante : «S'il se présente sous l'étiquette du PS, il aura face à lui un candidat de la majorité présidentielle.» «Vous avez compris la nuance que j'ai faite : j'ai dit : "s'il est candidat sous l'étiquette parti socialiste"», a-t-il souligné.

«Vous pouvez tout à fait avoir une adhésion personnelle à un parti, à une sensibilité, mais il faut vous inscrire dans une majorité claire, il y a une majorité présidentielle. Ni LR [Les Républicains] ni le PS ne sont dans cette majorité présidentielle», a poursuivi Emmanuel Macron.

Jusqu'à présent, le position du prétendant à l'Elysée, précisée le 2 mai encore, était qu'il fallait que les candidats socialistes aux législatives soutenant son mouvement, En Marche!, soient prêts à quitter le PS.

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