«On a eu des désaccords mais si Manuel Valls est prêt à participer à cette majorité présidentielle et à quitter le PS [Parti socialiste], il le pourra», a indiqué Emmanuel Macron sur BFMTV-RMC le 2 mai. Il a pourtant souligné qu'il voulait «renouveler» la classe politique, ajoutant que, pour cette raison, l'ancien Premier ministre «ne sera[it] pas au gouvernement».
Les socialistes ou les Républicains qui veulent recevoir l'investiture d'En Marche! aux législatives devront quitter leur parti, a souligné Emmanuel Macron, qui veut «une cohérence forte [...] avec des hommes et des femmes qui considèrent que leurs destins sont liés». Il a redit son hostilité à «des alliances qui ne tiennent plus six mois plus tard parce qu'il y a un coup de chaud».
En abordant le sujet du choix de son Premier ministre s'il était élu au deuxième tour, le candidat d’En Marche! a affirmé «ne pas avoir encore choisi». Il a néanmoins précisé réfléchir à deux candidatures, «un homme et une femme».
«Qu’avons-nous à faire ensemble ? Plus rien»
Un peut plus tôt sur Europe 1, Manuel Valls avait appelé le PS à s'engager au sein d'une «majorité présidentielle forte et cohérente» sans attendre les législatives. «Le PS devra assumer ses responsabilités, les sociaux-démocrates, les progressistes doivent en faire partie (de cette majorité présidentielle)», a appelé Manuel Valls.
Pour les législatives, «le PS devra clarifier cette position, il ne peut pas être dans le ni-ni, dans une campagne autonome», a-t-il a jugé.
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Cependant Manuel Valls, candidat à Evry (Essonne), «n’abandonne aucune étiquette». «On n'efface pas une vie politique, un engagement en quelques heures, en quelques jours [...] J'ai été désigné par le PS et personne ne peut m'enlever cette étiquette», a plaidé l'ancien Premier ministre. Mais le PS «devra se dépasser», a-t-il encore souligné, indiquant n'avoir plus de raison d'être dans le même parti que «des socialistes qui espèrent encore des alliances avec Mélenchon».
«Qu’avons-nous à faire ensemble ? Plus rien. Nous sommes bien sûr sur l’essentiel face à l’extrême droite, mais demain ? Nous n’avons plus rien à faire ensemble quand il s’agit de gouverner», a-t-il tranché.