France

«Compte aux Bahamas» : Le Pen ne se sent «pas du tout» visée par la plainte de Macron

Marine Le Pen s'est défendue après avoir évoqué que Emmanuel Macron pourrait avoir un compte offshore aux Bahamas, affirmant qu'elle ne se sentait «pas du tout visée» par la plainte du candidat pour «propagation de fausse rumeur».

Comme on lui demandait si elle se sentait visée par la plainte contre X du candidat d'En Marche! pour «faux, usage de faux et propagation de fausse nouvelle destinée à influencer le scrutin» présidentiel, la candidate du Front national (FN) a répondu «pas du tout» au micro de RTL, le matin du 5 avril. «D'ailleurs, si c'était le cas, il aurait porté plainte contre moi», a-t-elle ajouté.

«C'est une question que je lui ai posée. Il a répondu "Non". Ce n'est pas insinuation», a-t-elle poursuivi.

Lors du débat télévisé d'entre-deux-tours le soir du 3 mai, la candidate FN avait dit : «J'espère que l'on n'apprendra pas que vous avez un compte offshore aux Bahamas...» Dans la foulée à l'antenne, Emmanuel Macron avait dénoncé «de la diffamation». 

«C'est lui qui a parlé pour le première fois de ça, le 17 avril, chez un de vos confrères», s'est défendue Marine Le Pen. Ce jour-là, sur la plateau de BFM TV, son rival avait mis en garde ces soutiens contre de fausses informations qui pourraient le viser. «Cette semaine, vous allez entendre dire : "Monsieur Macron a un compte caché dans un paradis fiscal, il a de l'argent caché à tel ou tel endroit". C'est totalement faux, moi j'ai toujours payé tous mes impôts en France et j'ai toujours eu mes comptes en France», avait-il lancé, interrogé par Jean-jaques Bourdin.

Interrogée sur une éventuelle responsabilité du FN dans la propagation de la rumeur, la candidate a répondu: «Nous n'avons absolument rien à voir là-dedans.»

La justice a annoncé qu'elle avait ouvert le 4 avril une enquête pour savoir qui a lancé la rumeur, après avoir reçu une plainte d'Emmanuel Macron déposée ce même jour. Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

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En déplacement dans l'après-midi du 4 mai dans le Tarn, le candidat d'En Marche! avait évoqué «une action extrêmement organisée sur internet». L'équipe de campagne du candidat d'En Marche! a cherché à en décortiquer le circuit et a présenté dans un document de huit pages ce qu'elle a qualifié de «cas d'école» de «fausses informations».