France

La France insoumise engage des poursuites contre le PCF pour avoir utilisé l'image de Mélenchon

Alliés pour la présidentielle, le torchon brûle entre La France insoumise et le Parti communiste français. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon lui reproche d'utiliser l'image de son champion alors qu'aucun accord n'a été noué pour les législatives.

Fort des 19,6% obtenus par la France insoumise (FI) au premier tour de l'élection présidentielle – et des graves difficultés du Parti socialiste (PS) – Jean-Luc Mélenchon exerce un fort pouvoir d'attraction à gauche à l'approche des législatives.

Mais le nouvel homme fort n'a pas l'intention de nouer des alliances facilement et encore moins de se les faire imposer. Dans un communiqué au vitriol, La France insoumise reproche au Parti communiste français (PCF) d'utiliser l'image de Jean-Luc Mélenchon et les éléments graphiques de la FI sans son accord.

Le PCF veut faire croire que ses candidats aux législatives bénéficient du soutien de Jean-Luc Mélenchon alors qu'il n'en est rien, dénonce la FI, qui exige l'arrêt immédiat de cette «usurpation». Si la querelle est arrivée dans la sphère publique, c'est que la FI a décidé «d'engager les poursuites judiciaires afin de faire cesser cette situation, puisque [ses] rappels à l'ordre répétés n'ont été suivis d'aucun effet».

«Nous déplorons un procédé qui, au nom de "l'identité communiste", refuse tout accord national mais s’approprie l’image de La France insoumise et de son candidat dans le but de gonfler artificiellement le score du PCF», conclut le communiqué.

Si les deux partis ont fait cause commune pour l'élection présidentielle, il n'en est rien, du moins pour l'instant, s'agissant des législatives. Les appels du pied répétés du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, à la FI pour nouer des alliances sont pour l'instant restés lettre morte.

Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon se fait aussi draguer par Europe écologie les verts (EELV), dont l'alliance avec Benoît Hamon pour la présidentielle n'a pas été un franc succès. Dans des propos rapportés par le journal Le Monde, le secrétaire national d'EELV, David Cormand, a d'un côté espéré que l'accord avec le PS n'était pas caduc pour les législatives, tout en faisant part de son intention de proposer «un accord de non-concurrence» à la FI.

Comme l'explique la porte-parole d'EELV, Sandra Regol, les écologistes ont décidé de «reprendre langue avec à peu près tout le monde».

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