France

Débat Macron/Le Pen : «Deux conceptions de la France» vont s'affronter selon Hollande

François Hollande a souligné le caractère «très particulier» du débat télévisé qui opposera le 3 mai le leader du mouvement En Marche!, Emmanuel Macron, et la présidente du Front national, Marine Le Pen, à quatre jours du second tour. 

«C'est un débat qui est très particulier puisque c'est le premier débat entre un candidat qui représente l'ensemble de la République et une candidate d'extrême droite», a expliqué François Hollande, interrogé par la presse le 3 mai, au sujet du débat télévisé de l'entre deux tours qui oppose Emmanuel Macron et Marine Le Pen, en marge d'un déplacement dans le XVIIe arrondissement de Paris.

Il a souligné qu'en 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen s'était qualifié pour le second tour en devançant le socialiste Lionel Jospin, il n'y avait pas eu de telle confrontation entre le candidat du Front national (FN), Jean-Marie Le Pen, et Jacques Chirac, celui de l'UMP. Le président sortant avait refusé de participer à un débat télévisé avec son concurrent pour ne pas cautionner «la banalisation de la haine et de l'intolérance».

Sans vouloir donner de «conseils» à son ancien ministre Emmanuel Macron, le chef de l'Etat a affirmé attendre du débat, retransmis sur France 2 et TF1, qu'il «montre que ce n'est pas seulement deux personnalités, deux projets mais deux conceptions de la France, de l'Europe et du monde» qui s'opposeront lors de ce duel inédit.

«C'est cela qui doit apparaître aux yeux des Français, pour qu'ils fassent leur choix», a-t-il poursuivi, appelant ses concitoyens à se mobiliser en faisant «leur devoir» d'électeurs le 7 mai. «Je suis sûr qu'Emmanuel Macron saura trouver les mots», a fait valoir François Hollande.

A propos du second tour, «on ne doit pas considérer le résultat comme acquis. Rien n'est fait, rien n'est joué et c'est la démocratie qui doit dire son mot», a prévenu le président sortant.

«J'attends des Français qu'ils prennent conscience de ce qui est en cause aujourd'hui. Ce qui est important, c'est d'écarter une conception de la France qui n'est pas la nôtre», a jugé François Hollande.

Le 29 avril, François Hollande avait ouvertement appelé à «prendre le bulletin Macron» lors du second tour de l'élection présidentielle.

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