«La règle va être très claire : tous ceux qui se rapprochent du Front national seront exclus, pour la présidentielle et pour les législatives». «J'ajoute que tous ceux qui se rapprochent de Macron avant les législatives : même tarif», a déclaré François Baroin le 3 mai sur RTL.
«Nous allons avoir une plateforme gouvernementale, nous allons offrir un projet de redressement et d'alternance sans équivoque, nous allons mener une campagne qui sera, au fond, la mère des batailles. Emmanuel Macron a gagné la bataille de l'ambiguïté. Il perdra la bataille de la clarté», a poursuivi le sénateur-maire de Troyes, qui conduira les Républicains lors des élections législatives de juin prochain.
Les Républicains qui entreraient dans un gouvernement Macron avant les législatives «se mettront de fait en dehors de la famille», a-t-il déclaré.
Interrogé sur les hypothèses de nomination de Bruno Le Maire, de Xavier Bertrand ou de Jean-Louis Borloo à Matignon, François Baroin a répondu : «Ils feront un choix, ils sont libres. Je ne crois pas que ce soit le cas, ni pour l'un, ni pour l'autre, ni pour le troisième. Jean-Louis Borloo, pour parler de lui, appelle officiellement à soutenir les candidats LR-UDI» aux législatives.
«Moi, j'ai vers 20h02, peut-être 20h03, apporté sans interrogation, naturellement, mon soutien à Emmanuel Macron [...] Tous ces procès, ça ne tient pas la route une seconde. Vous n'avez pas un leader de droite qui souhaite la victoire de l'extrême-droite et de Marine Le Pen», a assuré François Baroin, alors que les élus LR se divisent entre ceux qui appellent explicitement à voter pour Emmanuel Macron et ceux, dont lui, qui se contentent d'appeler à «voter contre Marine Le Pen».
«Disponible» pour Matignon en cas de victoire de la droite aux législatives, François Baroin a par ailleurs indiqué, dans un entretien au Point, qu'il ne serait pas candidat à la présidence du parti.
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