Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a appelé lundi à faire barrage à la finance qui cette fois «a un nom et un visage» en la personne d'Emmanuel Macron, dans un parallèle au discours du Bourget de François Hollande en 2012.
Se référant à ce discours de campagne du candidat Hollande qui faisait de la finance son adversaire sans nom et sans visage, Marine Le Pen a lancé lors d'un meeting à Villepinte à six jours du second tour : «Cette fois, il a un nom, il a un visage, il a un parti, et il présente sa candidature, et tous rêvent de le voir élu, et il s'appelle Emmanuel Macron.»
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«Hollande, pas très loin d'ici c'était au Bourget, disait : "mon véritable adversaire, il n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera jamais élu et pourtant il gouverne, cette adversaire c'est la finance"», a-t-elle lancé, avoir après avoir égrené une longue liste de patrons français et de sociétés françaises qui soutiennent l'ex-ministre de l'Economie.
«Aujourd'hui, l'adversaire du peuple français c'est toujours le monde de la finance», a ajouté la candidate, appelant à «faire barrage à la finance, à l'arrogance, à l'argent roi».
En ouverture du meeting, Nicolas Dupont-Aignan, rallié à Marine Le Pen depuis vendredi soir, a appelé à choisir entre «la finance» de Macron et la France. «Elire Emmanuel Macron c’est soumettre notre pays aux puissances d’argent et se résigner à la pire régression sociale depuis la Libération !», a lancé le président de Debout la France.
Le Pen demande à Macron de dire qui il nommera Premier ministre
Marine Le Pen a demandé lundi à Emmanuel Macron de dire qui il nommera Premier ministre s'il est élu président de la République, estimant que le candidat d'En Marche! n'ose pas le faire.
«Mon adversaire n'ose pas dire qui il nommera. Sans doute pour ne pas effrayer les Français», a affirmé la candidate du Front national lors de son dernier grand meeting de campagne, au Parc des expositions de Villepinte.
«Imaginez que les Français apprennent que [l'ex-présidente du Medef] Laurence Parisot est bien confirmée à ce poste, imaginez le désastre électoral que cette annonce serait pour M. Macron», a poursuivi Marine Le Pen lors de son grand meeting de l'entre-deux-tours.
«Eh bien, je lui demande une fois encore de nous dire la vérité et de dire à quelle sauce il veut manger les Français : qui sera son Premier ministre, combien de député socialistes sortants seront investis par son mouvement aux législatives ?», a-t-elle demandé.
La candidate a rappelé qu'élue présidente, elle nommerait Nicolas Dupont-Aignan Premier ministre.
Devant le président de Debout La France, elle a affirmé que son éventuel futur gouvernement serait un gouvernement resserré, avec des ministres «choisis sur leurs compétences», évoquant «un gouvernement d'union nationale» qui ne sera pas celui «de la parole mais de l'action».