Laurence Parisot pourrait redevenir une personnalité de premier plan. L'ex-présidente du Medef et actuelle vice-présidente de l'institut de sondage IFOP a admis dans article paru dans l'édition du 27 avril de l'hebdomadaire Marianne, qu'elle était «disponible» pour devenir Premier ministre au cas où Emmanuel Macron était élu président de la République.
«J’ai une expérience, je suis crédible. Donc je peux être prête», a ajouté l'ancienne patronne des patrons, dans le magazine. L'hebdomadaire mentionnait par ailleurs les propos d'un proche d'Emmanuel Macron, selon lequel, le nom de Laurence Parisot «[reviendrait] très souvent» dans les conversations internes.
Toutefois, alors qu'Emmanuel Macron a été sifflé et hué par des ouvriers en colère le 26 avril alors qu'il se rendait sur le site de l'usine de Whirlpool à Amiens, il est à parier que l'annonce de l'ancienne présidente du Medef ne survient vraisemblablement pas au meilleur moment pour le leader d'En Marche!.
La réaction virulente de Richard Ferrand, secrétaire général du mouvement, à l'égard des propos de Laurence Parisot semble reflèter une certain embarras. Une ex-dirigeante du Medef à Matignon aux côtés d'un président Macron déjà largement critiqué pour sa proximité avec le monde de l'entreprise... Tout un symbole.
Dénonçant le 27 avril sur Twitter un propos «dérisoire, inconvenant et vaniteux» de l'intéressée, Richard Ferrand n'a pas hésité à déclarer : «Nous menons campagne pour rassembler et servir la France, d'autres rêvent à leur carrière.»
De son côté, Laurence Parisot a réagi sur Twitter en dénonçant un «titre abusif» de Marianne, mais sans renier ses propos.
Ce n'est pourtant pas la première fois que l'ancienne présidente du syndicat des patrons annonce sa «disponibilité». «J'aimerais travailler dans une équipe au sens large. Je ne sais pas si c'est celle que proposera Emmanuel Macron, ça peut être dans un gouvernement, mais il y a plein d'autres missions à accomplir pour la France», avait-t-elle déclaré le 24 avril au micro de France Info.
Autre exemple : le mois dernier, Laurence Parisot avait affirmé au journal Le Parisien être partante pour devenir ministre.
Pour mémoire, l'ex-dirigeante du Medef avait tenté sans succès de recruter Emmanuel Macron en 2006 pour le poste de directeur général du Medef.