Un magistrat du parquet a convoqué le père de l’auteur de l'attentat des Champs-Élysées devant le tribunal correctionnel de Bobigny le 9 juin pour répondre de menaces de mort sur personnes dépositaires de l'autorité publique et apologie du terrorisme, a précisé une source du parquet de Bobigny.
Dans l'attente de son procès, le père de Karim Cheurfi, l'homme qui a tué un policier sur les Champs-Elysées le soir du 20 avril, a été placé sous contrôle judiciaire et soumis à une obligation de soins.
Selon une source proche du dossier, il s'était rendu le 28 avril, ivre, au commissariat de Noisy-le-Grand, en banlieue parisienne, et avait lancé aux fonctionnaires que si son fils n'avait pas tué le policier, c'est lui-même qui «l'aurait fait». Il a par la suite contesté avoir tenu ces propos, a-t-on indiqué de même source.
Lors de son audition, il avait expliqué avoir consommé de l'alcool et décidé de se plaindre au commissariat après avoir appris que le maire de Chelles - la commune de Seine-et-Marne où il habite et où résidait son fils, non loin de Noisy-le-Grand - avait refusé d'inhumer ce dernier dans le cimetière municipal.
Le soir du 20 avril, trois jours avant le premier tour de la présidentielle, Karim Cheurfi, 39 ans, a tué un policier de 37 ans, Xavier Jugelé, de deux balles dans la tête. Il a aussi blessé deux autres agents et une Allemande qui passait là, avant d'être abattu.
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L'attaque a été presque aussitôt revendiquée par l'organisation djihadiste État islamique, à l'origine de la plupart des attentats qui ont fait 239 morts depuis 2015 en France.
François Hollande a rendu le 25 avril un hommage national au policier tué.