France

Hyper Cacher : 10 personnes en garde à vue dans le volet de la fourniture d'armes à Amédy Coulibaly

Les enquêteurs continuent de tenter d'établir le cheminement par lequel le tueur de l'Hyper Cacher est entré en possession de ses armes. Dans une nouvelle série d'interpellations, ils ont mis la main sur de possibles fournisseurs.

Depuis le 24 avril, dix personnes soupçonnées d'être impliquées dans la fourniture d'armes à Amédy Coulibaly ont été placées en garde à vue, dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher en janvier 2015, , a-t-on appris le 26 avril de sources proches de l'enquête.

La série d'interpellations qui a débuté le 24 avril se poursuivait deux jours après, ont fait savoir ces sources. Les enquêteurs cherchent à reconstituer le cheminement des armes fournies au tueur de l'Hyper Cacher, ont-elles ajouté.

Selon l'enquête, les armes de Coulibaly, venues de Slovaquie et démilitarisées, étaient passées par un intermédiaire en Belgique avant d'être revendues à la société de la compagne de Claude Hermant, un trafiquant d'armes présumé et proche des milieux de l'extrême-droite nordiste. Le couple a été interrogé en garde à vue, en décembre 2015 dans l'enquête sans être mis en examen. 

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Hermant est actuellement incarcéré dans le cadre d'une sur un trafic d'armes présumé instruite par un magistrat lillois. Lors de ses auditions, il a nié avoir remilitarisé les armes et avoir eu connaissance d'un projet d'attentat.

Amédy Coulibaly, auteur de la prise d'otages qui avait fait quatre morts, tous juifs, le 9 janvier à l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes à Paris, avait aussi tué la veille une policière municipale à Montrouge, mais les autorités se demandent s'il ne visait pas initialement une école juive à proximité.