Dénonçant un «candidat ouvertement anti-famille», la Manif pour tous a publié sur son site internet un communiqué intitulé : «Le 7 mai, Macron c'est non !». Elle rappelle qu'elle n'a jamais donné de consigne de vote jusqu'ici, mais qu'elle a décidé de faire une exception dans le cadre de cette campagne d'entre-deux-tours de l'élection présidentielle.
«Soutenu par François Hollande, Christiane Taubira, Manuel Valls, Jean-Paul Delevoye, Jacques Attali, Pierre Bergé… Emmanuel Macron entend prendre la suite du quinquennat qui s’achève et poursuivre le bouleversement de civilisation», estiment les auteurs du texte. Ils en concluent qu'«il revient à chacun [...] de donner la priorité aux enjeux d’humanité et à voter de manière responsable».
L'appel du mouvement, qui s'est toujours revendiqué apolitique, contient une liste des mesures du programme d'Emmanuel Macron jugées incompatibles avec la défense des intérêts de la famille : «Maternités et filiations dissociées (PMA sans père et régularisation des grossesses pour autrui (GPA) faites à l’étranger), fin du droit des orphelins et de l’intérêt supérieur de l’enfant, identité de genre, matraquage fiscal des familles, prélèvement à la source ouvrant la porte à l’individualisation de l’impôt...»
Cette déclaration intervient alors que le Parti chrétien-démocrate de Jean-Frédéric Poisson a d'ores et déjà refusé d'appeler à voter pour Emmanuel Macron. Sens commun, mouvement des Républicains issu de la Manif pour tous et qui s'est illustré par son soutien sans faille à François Fillon, a également «refusé de choisir».