Le résultat du premier tour de l'élection, qui a vu la qualification des candidats d'En Marche! (EM), Emmanuel Macron, et du Front national (FN), Marine Le Pen, est un signe indiscutable de la recomposition du paysage politique français. Les candidats des partis historiques de droite comme de gauche, Les Républicains et le Parti socialiste, n'ont pas franchi la rampe.
Mais ce vote ne satisfait pas pour autant de nombreux électeurs, qui ne se retrouvent toujours pas dans les idées défendues par les deux finalistes. Les internautes ont en effet pris d'assaut le réseau social Twitter au lendemain de l'élection pour faire part de leur intention de ne pas aller voter au second tour, le hashtag «#SansMoiLe7mai» pointant à la première place des tendances en France.
Parmi les mécontents, de nombreux supporters de Jean-Luc Mélenchon qui souhaitent faire passer la barre des 50% à l'abstention.
Beaucoup estiment qu'il leur est proposé un choix qu'ils se refusent à faire, entre «la haine des étrangers» et celle «des pauvres».
A l'instar des manifestations qui ont éclaté partout en France, des internautes se désolent d'être confrontés à un duel entre «un banquier» et «une raciste».
Ils rejettent également le «vote utile», qui n'est selon eux pas une solution viable, estimant que le «fascisme néolibéral» de l'ancien employé de la banque Rothschild est une perspective tout aussi dangereuse que le «fascisme» du FN.
Le fameux «front républicain», mis en avant par une partie de la classe politique pour faire barrage au FN ne semble pas prendre comme cela avait été le cas en 2002, ou plus récemment lors des élections législatives.
D'autres s'interrogent sur la logique du résultat, ne comprenant pas comment l'ancien ministre de l'Economie a atteint un tel score, alors que son mentor François Hollande est au plus bas dans les enquêtes d'opinion.
Pour certains internautes, il est la conséquence de l'immaturité politique des Français manipulés par les médias dominants.