France

Un manifestant condamné à quatre mois de prison pour des violences post-électorales à Paris

Un manifestant, arrêté lors de rassemblements à Paris qui ont donné lieu à des échauffourées avec les policiers après le premier tour de la présidentielle, a été condamné le 24 avril à quatre mois de prison.

Accusé de «violences sur personne dépositaire de l'autorité publique» lors d'une manifestation «antifasciste» le soir du premier tour de l'élection présidentielle à Paris, un manifestant a été condamné à quatre mois de prison.

Deux autres manifestants doivent également être jugés le 25 avril en comparution immédiate pour des charges identiques.

Au total, 29 personnes avaient été placées en garde à vue le soir du 23 avril. Une petite dizaine d'entre elles, qui ont refusé les prélèvements ADN, feront l'objet d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (plaider-coupable) ou d'un rappel à la loi.

Plusieurs gardes à vue ont été levées, les faits reprochés à ces personnes «étant insuffisamment caractérisés», a précisé une source judiciaire.

Le 23 avril, les forces de l'ordre ont essuyé des jets de bouteilles et de pétards de la part de jeunes, dont certains étaient vêtus de noir et cagoulés. Plusieurs voitures ont été incendiées et des vitrines brisées. Six policiers et trois manifestants ont été légèrement blessés dans ces heurts au cours desquels 143 personnes avaient été interpellées.

Une quarantaine d'actions, rassemblant environ 2 000 personnes au total, avaient aussi eu lieu en province (Lyon, Bordeaux, Grenoble, Rouen, Toulouse, Rennes, Nantes). Les plus importantes ont réuni 300 personnes à Nantes et 250 à Toulouse, selon une source policière.

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