France

Après la déroute de Benoît Hamon, Manuel Valls signe l'acte de décès du Parti socialiste

Pour l'ex-Premier ministre, il est temps de tourner la page Benoît Hamon. Et même celle du Parti socialiste, puisqu'il se dit prêt à participer à la future majorité présidentielle dans le cas où Emmanuel Macron serait élu à la présidence en mai 2017.

Pour Manuel Valls, qui s'était déjà rallié à la candidature d'Emmanuel Macron le 29 mars 2017, c'est une suite logique. Pour l'ex-Premier ministre, la défaite de Benoît Hamon, avec seulement 6,3% des voix marque marque ainsi la «fin d'une histoire». 

Interrogé par Léa Salamé sur France Inter sur sa responsabilité dans le plus mauvais score du parti socialiste depuis l'échec de Gaston Defferre à la présidentielle de 1969, Manuel Valls a déclaré n'avoir «pas de regrets», préférant parler de «responsabilité collective».

Revenant sur son ralliement à Emmanuel Macron au détriment du candidat légitime du Parti socialiste (PS), Benoît Hamon, l'ex-Premier ministre a martelé qu'avec Emmanuel Macron, il avait «choisi d'abord la France». Se montrant sans pitié pour le candidat du PS, Manuel Valls a fustigé une «campagne qui n’est pas une campagne centrale». «Quand on mène au fond une campagne d’extrême gauche ou de gauche de la gauche, on récolte tout simplement les fruits de cette campagne», a-t-il asséné.

Après avoir réitéré dès le soir du premier tour son appel à voter pour le candidat d'En Marche!, le toujours député socialiste de l'Essonne s'est dit par ailleurs prêt à participer à une majorité parlementaire dans l'hypothèse d'une victoire d'Emmanuel Macron le 7 mai prochain.

Le PS pas tout à fait mort ?

Pendant ce temps, le dernier carré de fidèles du PS tente de trouver un nouvel élan. Le porte-parole du gouvernement et ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, fidèle de François Hollande, a ainsi appelé sur RTL le Premier ministre Bernard Cazeneuve à mener la bataille des législatives au nom du Parti socialiste. «Il s'était proposé», se rappelle Stéphane Le Foll, «je reste sur cette proposition, moi, elle me va très bien».

Le ministre de l'Agriculture faisait ainsi allusion à une déclaration de Bernard Cazeneuve, lors d'un déplacement au Maghreb, début avril 2017. Ce dernier avait en effet répondu favorablement à un appel à l'aide du secrétaire général du PS, Jean-Christophe Cambadélis. «Si des socialistes me demandent de les aider, je les aiderai», avait ainsi affirmé le dernier Premier ministre de François Hollande.

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