Après avoir échoué à se qualifier pour le second tour de l'élection présidentielle le 23 avril au soir, François Fillon participait dès le lendemain au bureau politique des Républicains (LR). Il a annoncé qu'il reconnaissait n'avoir «plus la légitimité» pour être le chef de file de la droite dans le cadre de la campagne pour les législatives du mois de juin.
S'adressant aux cadres dirigeants du parti, François Fillon a déclaré : «Je vais redevenir un militant de cœur [qui] va penser [sa] vie autrement», laissant ainsi fortement entendre qu'il démissionnerait sous peu de ses fonctions de dirigeant du parti. «Je vais devoir panser aussi les plaies de ma famille», a-t-il ajouté, évoquant l'affaire des emplois fictifs de son épouse et de ses enfants, qui aura considérablement pesé sur sa campagne ces dernières semaines.
Au terme d'une campagne plus que mouvementée, le candidat désigné par la primaire de la droite et du centre n'a recueilli que 19,9% des suffrages - un score qui, pour la première fois sous la Ve République, ne permet pas à la droite de se qualifier pour le second tour. Lâché par certains cadres de son parti, François Fillon laisse un parti divisé, à un mois et demi du premier tour des législatives qui aura lieu le 11 juin prochain.
Les Républicains déjà dans la campagne des Législatives
A l'issue de la réunion du bureau politique, le secrétaire général du parti Bernard Acoyer a appelé à «voter contre Marine Le Pen pour la faire battre au second tour de l'élection présidentielle», tout en lançant dès ce mardi 25 avril 2017 «la campagne législative».
Le bureau a décidé de confier à Christian Jacob, président du groupe des Républicains à l'Assemblée nationale, «la mission de préparer la direction de la campagne». Chez Les Républicains, l'après-Fillon est déjà en préparation.
Lire aussi : Election présidentielle : «Le système politique français est un champ de ruines»