La manifestation «Premier tour social», qui aurait rassemblé environ 2 000 personnes à Paris le 22 avril, selon les organisateurs, a viré à l'affrontement en cours d'après-midi.
Les forces de l'ordre, déployées en nombre, ont été prises pour cible par des individus, pour la plupart cagoulés, qui les ont ciblées avec des projectiles, notamment des fumigènes et des bouteilles. La police a rétorqué en envoyant du gaz lacrymogène pour disperser les activistes.
Des tags sur lesquels on pouvait lire «Le pavé comme seul bulletin de vote», ou encore «La police assassine», ont été dessinés par des manifestants sur des abris bus et des façades.
Le rassemblement avait été organisé par plusieurs syndicats, comme la CGT et Sud, et par des organisations étudiantes, afin, selon un communiqué des organisateurs, de former une «force incontournable du premier tour» de la présidentielle.
Les manifestants se sont rassemblé dans le calme vers 14h sur la place de la République. Ils se sont ensuite mis en marche pour rejoindre la place de la Bastille.
Quelques jours après une fusillade sur les Champs-Elysées, dans laquelle un policier est décédé, le scrutin du 23 avril se déroule dans un contexte particulièrement tendu. Outre la menace terroriste, la police avait mis en garde, dans une note interne, quant à la possibilité de manifestations violentes après l'annonce des résultats.