France

«Premier tour social» : syndicats et étudiants manifestent à Paris à la veille de l’élection (VIDEO)

Alors que le premier tour de l’élection présidentielle a déjà débuté en Outre-mer, plusieurs centaines de manifestants descendent dans la rue pour tenter de remettre la problématique sociale au cœur du scrutin.

Quelque 2 000 manifestants, selon les organisateurs, étaient rassemblés le 22 avril à Paris à l'appel de syndicats et d'associations pour un «premier tour social» et pour avertir «qu'il faudra faire avec la rue» quel que soit le candidat qui sortira des urnes le 7 mai.

Rassemblés place de la République à l'initiative d'environ 70 organisations, dont de nombreux syndicats SUD et CGT d'entreprises ou locaux, ainsi que la CNT, le NPA, des collectifs et associations comme Droits Devant!, les manifestants ont commencé à défiler vers 15h30 en direction de la place de la Bastille, a constaté une journaliste de l'AFP.

Derrière une banderole affichant «22 avril, premier tour social, tous dans la rue», et accompagnés des sons mêlés d'une fanfare, de tam-tams et d'une sono diffusant «Antisocial» du groupe Trust, les manifestants scandaient notamment «Grève générale dans tous les pays, en Guyane comme à Paris». Des jeunes cagoulés étaient visibles en tête de cortège au départ de la manifestation.

«Souvent dans les élections, il y a un troisième tour social. Nous, on dit que quel que soit le candidat élu dans 15 jours, on compte faire valoir nos revendications sociales», explique à l'AFP Laurence Karsznia, de la CGT Info Com, soulignant la «convergence de cette énergie revendicative pour dire qu'il faudra faire avec la rue».

Mickaël Wamen, de la CGT Goodyear, a estimé que «le 15 septembre, on a eu un goût d'inachevé» après la dernière manifestation contre la loi travail, qui avait mobilisé la rue pendant des mois. «Depuis janvier, on a recensé 250 mouvements sociaux par jour mais ils sont tous dispersés». La manifestation est pour lui comme pour l'ensemble des organisateurs «une première étape».

«On a la rage qu'après le 15 septembre, il n'y ait plus rien eu», a lancé Gaël Quirante, de SUD Poste 92, lors d'une prise de parole devant la foule. «On veut dire avec force que, quel que soit le résultat de l'élection, tout dans ce pays a été obtenu par la mobilisation : 1936, mai 68, c'était dans aucun programme».

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