France

Emmanuel Macron en tête (24,01%), record historique de voix pour le FN (21,30%)

Au terme d'une campagne riche en rebondissements, ce sont finalement les deux favoris, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, qui ont été qualifiés pour le second tour.

Mardi 25 avril

François Hollande a demandé à «tous les ministres» de s'engager «pleinement» dans la campagne pour faire en sorte que la candidate du Front National «Marine Le Pen fasse le score le plus bas possible» au second tour de la présidentielle, a rapporté le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.

Pendant le conseil des ministres, le chef de l'Etat a demandé que «tous les ministres s'engagent pleinement dans cette campagne du 2e tour pour que Marine Le Pen fasse le score le plus bas possible», a indiqué Stéphane Le Foll. «Il est important d'être  totalement mobilisés dans cette campagne», a ajouté François Hollande, selon le porte-parole, estimant que  «plus que jamais il faut refuser la banalisation du Front national».

Invité au JT de 20 heures de France 2, Emmanuel Macron a qualifié de «problème» le fait que certains hommes politiques à droite, ainsi que Jean-Luc Mélenchon, ne le soutiennent pas pour le second tour. 

Il a assuré que les députés des Républicains ou du Parti socialiste sortants qui souhaiteraient avoir l'investiture d'En Marche ! pour les législatives devraient quitter leur parti.

La façade de la fédération du Parti socialiste à Carcassonne a été taguée dans la nuit du 24 au 25 avril et trois personnes ont été interpellées.

Les mots : «Ces choix ne sont pas les nôtres. Révolte» ont été inscrit à la peinture rouge sur le mur du bâtiment, situé dans le centre de Carcassonne, a indiqué le premier secrétaire fédéral de l'Aude, Jean Brunel.

Des tags similaires ont été relevés sur d'autres bâtiments et panneaux publicitaires du centre-ville, et trois personnes d'une vingtaine d'années ont été interpellées vers 1h30 du matin. Ils étaient toujours en garde à vue en milieu de journée, selon la police.

Des dégâts ont aussi été constatés à l'intérieur de la fédération : plafond abîmé, meubles bousculés... Mais il s'agirait d'une tentative de vol distincte par un ou plusieurs autres individus, selon la même source.

Aucun objet n'a disparu et aucune effraction n'a été constatée. Un représentant de la fédération a porté plainte au commissariat.

Le président de la République François Hollande estime que rien n'est fait pour le second tour. Selon lui l'enjeu principal est que le Front national réalise le score «le plus faible possible».

François Hollande a par ailleurs regretté qu'il n'y ait pas eu «de prise de conscience» par rapport au résultat.

«On a oublié que c'était quand même Marine Le Pen qui était au deuxième tour», a-t-il déclaré dans un aparté avec la presse lors d'un déplacement à Laval, ajoutant : «Ce n'est pas rien que l'extrême droite soit au deuxième tour d'une élection présidentielle.»

La permanence du parti Les Républicains a été dégradée dans la soirée du 23 au 24 avril à Digne-les-Bains. Des slogans tels que «Merci Macron»ou encore «Rends ton costard» ou «Escroc» ont été tagués sur la devanture.

«Je condamne la dégradation de la permanence des Républicains à Digne-les-Bains. La violence ne doit jamais se substituer au débat d'idées», a déclaré le secrétaire départemental du parti Grégory Rose. 

Le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a jugé qu'«on sous-estimait» le résultat de Marine Le Pen, qui construit «brique par brique» et a critiqué le discours le soir du 23 avril d'Emmanuel Macron qui pensait «à tort que c'était fait».

«Je trouve qu'on sous-estime le résultat de Marine Le Pen (...) Malgré une campagne pas terrible, elle est au second tour. Dans les sondages, on nous l'annonce à 40%. C'est quand même une progression d'un million de votants, elle est en marche, Marine Le Pen, si je puis dire», a déclaré Jean-Christophe Cambadélis sur RTL.

Emmanuel Macron a manqué de «gravité» dans son discours le soir du premier tour, a -t-il jugé.

«Il était satisfait, il pensait à tort que c'était fait, ce n'est pas fait. Y compris pour Emmanuel Macron, que Marine Le Pen soit en-deçà ou au-delà de 40%, c'est un élément d'importance pour l'ensemble de son quinquennat», a ajouté le Premier secrétaire du PS. Ce soir-là, «il a mis à côté de la plaque», a-t-il estimé.

Lundi 24 avril

Marine Le Pen a déclaré ce 24 avril sur France 2 que le Front national pouvait selon elle gagner : «Nous allons gagner», a-t-elle assuré, multipliant les attaques contre son rival Emmanuel Macron.

«C'est parfaitement faisable», a estimé la candidate du Front national, se disant convaincue que le «brouillard» autour du candidat d'En Marche! allait «s'estomper car (...) les Français vont découvrir le contenu de son projet d'une très grande violence sociale, économique, migratoire». «Rien dans le projet de M. Macron ni dans son comportement ne dénote la moindre preuve d'amour pour la France», a-t-elle ajouté.

Le ministère de l'Intérieur vient d'annoncer les résultats définitifs du premier tour. Emmanuel Macron recueille 24,01% des voix, Marine Le Pen 21,30%. François Fillon et Jean-Luc Mélenchon sont au coude-à-coude avec respectivement 20,01% et 19,58%.

Les deux finalistes de la présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, ont été conviés par François Hollande à assister mardi à l'hommage national au policier tué lors de l'attentat sur les Champs-Elysées, a annoncé à l'AFP l'entourage du chef de l'Etat.

L'hommage à Xavier Jugelé, tué en service par un homme se revendiquant de l'Etat islamique, aura lieu le 25 avril à 11h00 à la Préfecture de police de Paris et sera présidé par le chef de l'Etat.

Force ouvrière ne donne aucune consigne de vote pour le second tour de l'élection présidentielle, comme à son habitude, a annoncé son secrétaire général, Jean-Claude Mailly.

«Bien entendu, comme annoncé depuis plusieurs mois, Force ouvrière ne donne aucune consigne de vote», écrit le leader syndical dans un édito.

Toutefois, FO compte rappeler «seuls ou avec d'autres» ses revendications et positions, notamment à l'occasion du 1er mai.

Parmi elles, le «rejet de tout racisme, xénophobie ou antisémitisme». FO demande également de mettre fin aux politiques d'austérité, réclame la préservation et le renforcement du service public et rejette la loi travail.

Pour Jean-Claude Mailly, le résultat du premier tour dimanche montre plusieurs enseignements: «l'austérité a et a eu des effets suicidaires socialement, économiquement et démocratiquement» ; les «meilleurs scores sont allés aux candidats se présentant ou plutôt apparaissant comme hors-système, souvent à tort» et «l'analyse des votes montre une double fracture, sociale et géographique».

Daniel Delomez, maire PS de la commune d'Annezin, dans le Pas-de-Calais, a confirmé le 24 avril son intention de démissionner de son mandat. La veille, il avait violemment réagi à l'annonce des résultats plaçant le Front national en tête dans sa ville en déclarant : «Il est possible que je démissionne, car je ne veux pas consacrer ma vie à des connards».

La candidate FN Marine Le Pen a critiqué un «front républicain tout pourri» qui «essaie de se coaliser» autour de son concurrent au second tour de la présidentielle, Emmanuel Macron.

«Le vieux front républicain tout pourri, dont plus personne ne veut, que les Français ont dégagé avec une violence rare, essaie de se coaliser autour de monsieur Macron. J'ai presque envie de dire tant mieux!», a lancé Marine Le Pen, en visite à Rouvroy (Pas-de-Calais).

Selon les derniers résultats, toujours incomplets, diffusés par le ministère de l'Intérieur, Emmanuel Macron a recueilli 23,86% de voix, Marine Le Pen se plaçant juste derrière avec 21,43%.

A Bordeaux, le fief du candidat malheureux à la primaire de la droite Alain Juppé, Emmanuel Macron a largement remporté le premier tour, avec 31,26% des suffrages exprimés. Devancé par Jean-Luc Mélenchon (23,40%), François Fillon (21,80%) et même Benoît Hamon (10,06%), Marine Le Pen (7,39%) n'arrive qu'à la cinquième position dans la ville de Juppé.

En Corse, la région en théorie la plus pourvoyeuse de voix pour la gauche, Benoît Hamon a terminé derrière Jean Lassalle, avec respectivement 3,74% contre 5,68%. C'est d'ailleurs Marine Le Pen, avec 27,88% de suffrages exprimés, qui est arrivée en tête du premier tour, suivie de près par François Fillon (25,52%) avec Emmanuel Macron loin derrière (18,48%).

Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont qualifiés pour le second tour de l'élection présidentielle, avec respectivement 23,75% et 21,53% des 35 503 471 suffrages exprimés, selon les résultats globaux hors Français de l'étranger donnés par le ministère de l'Intérieur lundi.

François Fillon est arrivé troisième avec 19,91% des voix, devant Jean-Luc Mélenchon, qui a recueilli 19,64% des suffrages.

Benoît Hamon a obtenu 6,35% des voix.

Les six autres candidats ont obtenu moins de 5% des suffrages exprimés: Nicolas Dupont-Aignan 4,75%, Jean Lassalle 1,22%, Philippe Poutou 1,10%, François Asselineau 0,92%, Nathalie Arthaud 0,65% et Jacques Cheminade 0,18%.

Le taux d'abstention s'est élevé à 21,31%. 

Les résultats du vote des Français de l'étranger n'étaient pas disponibles.

Le ministère de l'Intérieur vient de publier une première carte des résultats par département, qui montre une division géographique assez nette entre l'Ouest, ayant placé Emmanuel Macron en tête, à l'exception de la Basse Normandie, et l'Est, ayant placé Marine Le Pen en tête, à l'exception du Nord de la vallée du Rhône.

Selon des premières estimations d'OpinionWay, Marine Le Pen arriverait en tête chez les 18-34 ans avec 25,7% des voix, juste devant Jean-Luc Mélenchon avec 24,6%. Emmanuel Macron recueille 21,6% des voix dans cette tranche d'âge.

Après l’annonce des résultats provisoires du premier tour de l’élection présidentielle française, Steeve Briois, vice-président du Front national (FN) s’est exprimé sur les deux candidats entre lesquels les Français vont devoir faire leur choix. «Les Français auront finalement à choisir entre deux propositions radicalement différentes, deux choix de civilisation. Un candidat européiste et mondialiste et Marine Le Pen, candidate patriote, qui défendra la souveraineté de la France», a-t-il expliqué.

Pierre Bergé a tenu à féliciter Emmanuel Macron tout en rappelant ce qui le lie à François Hollande.

Selon les résultats définitifs à Paris, Emmanuel Macron arrive largement en tête avec 34,83% des voix, devant François Fillon (26,45%), Jean-Luc Mélenchon (19,56%), Benoît Hamon (10,18%) et Marine Le Pen (4,99%).

A Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, l'un des fiefs du Front national, la candidate du parti a rassemblé 46,50% des voix, devant Jean-Luc Mélenchon (19,07%) et Emmanuel Macron (14,86%). 

Selon le dernier résultat partiel annoncé par le ministère de l'Intérieur, Emmanuel Macron récolterait 23,54% des voix contre 22,33% pour Marine Le Pen.

Marine Le Pen est d'ores et déjà assurée de dépasser le record historique jamais enregistré par le Front national avec un score supérieur à 7 millions de voix sur l'ensemble du territoire. Au second tour des régionales 2015, les listes Front national avaient obtenu 6,8 millions de voix : c'était jusque-là le record de voix frontistes lors d'un scrutin.

Les manifestations violentes se poursuivent à Paris, sur la place de la République, où une personne a été blessée dans des affrontements avec la police.

La candidate du Front national, Marine Le Pen, est arrivée première en Corse, avec 27,88% des suffrages exprimés. Il s'agit d'une première pour le Front national dans cette région insulaire. François Fillon est arrivé deuxième, suivi par Emmanuel Macron.

Avec un score total supérieur à 7 millions de voix, Marine Le Pen réalise le meilleur score de l'histoire du Front national.

Le parti Chrétien démocrate de Jean-Frédéric Poisson, ancien candidat à la primaire de la droite, a annoncé qu'il ne soutiendrait ni Emmanuel Macron ni Marine Le Pen.

Dimanche 23 avril

Plusieurs débordements violents ont eu lieu à Paris au cours de manifestations à l'appel de groupes «antifascistes».

«Désormais, mes amis, il me revient de rassembler plus largement encore», a déclaré Emmanuel Macron. «Je souhaite devenir le président des patriotes face à la menace des nationalistes», a-t-il martelé devant un public enthousiaste. 

Jean-Luc Mélenchon annonce la tenue d'une consultation en ligne pour les quelque 450 000 adhérents ayant décidé de le soutenir, au lieu de donner une consigne de vote. Le résultat du vote sera rendu public à l'issue de cette consultation, dans la journée du 24 avril.

Jean-Marie Le Pen estime que la situation actuelle n'est «pas du tout» la même qu'en 2002, car il était «beaucoup plus clivant que ne l'est Marine [Le Pen]». Il a dénoncé l'attitude d'Emmanuel Macron, qui selon lui «avance masqué».

François Hollande a téléphoné à Emmanuel Macron pour le féliciter.

Clémentine Autain estime que le score du Front national, «qui aurait dû être balayé par un quinquennat de gauche», est «beaucoup trop haut».

Nathalie Arthaud, comme Arlette Laguiller en 2002, a refusé de donner une consigne de vote pour le second tour et a annoncé qu'elle voterait blanc.

Marine Le Pen s'est félicitée d'un «résultat historique». «Le grand débat historique de notre époque va enfin avoir lieu», s'est-elle réjouie par avance, en accusant son adversaire Emmanuel Macron d'être le défenseur de la «mondialisation». «Je suis la candidate du peuple !», a-t-elle lancé, appelant tous les électeurs à la rejoindre.

Manuel Valls, en rappelant que tel avait déjà été son choix au premier tour, a annoncé qu'il voterait pour Emmanuel Macron au second tour.

Gilbert Collard dénonce une «partouze électorale» face à la constitution d'un «front républicain» contre Marine Le Pen pour le second tour.

François Fillon, qui s'exprimait depuis son QG de campagne, a également appelé à faire barrage au Front national, «le parti fondé par Jean-Marie Le pen», en votant pour Emmanuel Macron au second tour. Tout en appelant ses électeurs à rester mobilisés pour les législatives, il affirme que la droite «peut encore gagner».

Benoît Hamon évoque une «sanction historique» pour le Parti socialiste.

Robert Ménard a réagi aux premiers résultats en estimant que le choix du second tour opposerait «la France» à «Hollande 2».

François Baroin (LR), maire de Troyes et proche de Nicolas Sarkozy, a annoncé qu'il voterait pour Emmanuel Macron «à titre personnel».

«C'est une immense déception, la campagne n'aura permis d'aborder ni les difficultés des Français, ni les projets», a déclaré à l'AFP Bruno Retailleau, le coordinateur de campagne de François Fillon à propos de l'élimination du candidat des Républicains.

Benoît Hamon appelle à voter pour Emmanuel Macron au second tour «même si celui-ci n'appartient pas à la gauche».

Christian Estrosi (LR) a d'ores et déjà appelé à voter pour Emmanuel Macron au second tour. 

François Bayrou estime que «ce scrutin donne l'image d'une France déchirée» et appelle au «rassemblement».

Marion Maréchal-Le Pen (FN) se félicite d'«une victoire historique pour les patriotes et les souverainistes»

La plupart des bureaux de vote ont fermé à 19h, même s'il reste possible, dans les grandes villes, de déposer son bulletin jusqu'à 20h.

Voici des images venues de différents pays, montrant des ressortissants français en train de se rendre dans les bureaux de vote pour élire leur futur président.

Jean-Marc Ayrault, le ministre des Affaires étrangères, a voté à Nantes en milieu d'après-midi, avant de regagner Paris.

 «Voter à Nantes est, pour moi, sentimental, j’ai un attachement très fort à cette ville», a confié au quotidien Ouest France celui qui ne sera bientôt plus le chef de la diplomatie française. «Maintenant je vais être plus disponible », a-t-il ajouté. Mais il a assuré vouloir rester actif, estimant qu'il pouvait encore être utile : «Je pense à l’enseignement, à des fondations ou des associations… À l’Afrique, aussi.»

Candidat malheureux de la primaire de la droite, Alain Juppé a voté dans sa ville de Bordeaux.

Il y a quelques jours, le Canard enchaîné révélait qu'en cas de victoire de François Fillon, la possible nomination de ministres issus du mouvement Sens commun pourrait inciter Alain Juppé à passer dans l’opposition.

A 17h, l'Aveyron est le département qui enregistre le taux de participation le plus élevé (77,89%), suivi de la Haute-Garonne (76,89%) et du Cantal (76,62%).

A l'opposé, la Seine-Saint-Denis, les Ardennes et la Corse du Sud ferment la marche.

Le taux d'abstention au premier tour de l'élection présidentielle devrait atteindre sur la journée entre 19% et 22%, selon les estimations de plusieurs instituts.

Ce taux serait faible, à 19%, selon Ifop-Fiducial pour CNEWS, Sud Radio et Paris Match. Il s'élèverait à 21,5% d'après une estimation Harris Interactive pour M6 et à 22% pour Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, LCP/Public Sénat, RFI-France 24, Le Point et Le Monde.

Le taux de participation au premier tour de l'élection présidentielle atteignait selon le ministère de l'Intérieur, 69,42% à 17h en métropole, en légère baisse par rapport au premier tour de 2012 (70,59%), mais l'un des meilleurs depuis 40 ans.

Le taux de participation final avait été de 79,48% au premier tour de 2012. Les Français de métropole ont jusqu'à 19h ou 20h (soit au moins une heure de plus qu'en 2012 où les votes étaient clos à 18h00 dans de nombreuses communes) pour accomplir leur devoir électoral, une grande partie de l'outremer ayant déjà voté le 22 avril.

Des bureaux de vote dans une boîte de nuit berlinoise ? Des médias plongent tête baissée dans le piège d'un journaliste.

Sur Twitter, le président des Etats-Unis, Donald Trump, a estimé que l'élection qui avait lieu en France était «très intéressante».

Les électeurs français se sont mobilisés de façon importante dès le matin. Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, cette participation de 28,54% à la mi-journée constitue le troisième meilleur taux de participation à un premier tour de présidentielle depuis l'élection de 1974. Le scrutin de 2007 conserve la palme avec un record de 31,21%.

Le taux de ce jour n'est toutefois qu'en très légère hausse par rapport à 2012 (28,29%), où la participation finale avait été de 79,48%.

Pour assurer la sécurité des près de 47 millions d'électeurs, plus de 50 000 policiers et gendarmes, avec le concours de 7 000 militaires de l'opération Sentinelle, sont mobilisés, trois jours après l'attentat qui a coûté la vie à un policier sur les Champs-Elysées.

Deux bureaux de vote ont été brièvement fermés à Besançon par mesure de précaution, après la découverte d'une carabine dans une voiture stationnée à proximité. Selon une source policière, il s'agirait d'une «affaire de droit commun».

«Il ne s'agit pas du tout d’un acte terroriste», a précisé le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) du Doubs, Benoît Desferet.

Un véhicule stationné à environ 50 mètres de l'entrée de deux bureaux de vote, dans le quartier Palente à Besançon, a été repéré entre 9h30 et 10h, moteur tournant, alors que deux hommes prenaient la fuite, a-t-il expliqué. Une carabine, visible de l'extérieur, se trouvait dans cette voiture qui s'est avérée volée.

Par mesure de précaution, les démineurs de Colmar ont été appelés et les deux bureaux de vote évacués et fermés pendant «environ 1 heure et quart», a ajouté Benoît Desferet.

«La situation est complètement rétablie, les bureaux de vote sont rouverts, on peut voter en toute sécurité», a confirmé le maire socialiste de Besançon Jean-Louis Fousseret.

Selon lui, «la voiture est arrivée à très faible vitesse, avec deux personnes à bord, avant de s'arrêter dans une haie de troène, puis les deux personnes se sont enfuies».

Alors que Jean Lassalle a voté un peu plus tôt à Lourdios-Ichère, dans les Pyrénées-Atlantiques, tous les candidats ont désormais déposé leur bulletin dans les urnes.

Le candidat indépendant à l'élection présidentielle a estimé le 23 avril qu'il serait «la surprise de la journée» alors qu'il votait dans son village natal et dont il est maire depuis 40 ans. 

Jean Lassalle, 61 ans, député (ex-MoDem), dont c'est la première participation à un scrutin présidentiel, a voté peu après 11h00 dans ce village de 160 habitants: «Ceux qui s'abstiennent depuis 20 ans vont me hisser. Le seul problème c'est le beau temps […] mes troupes vont peut-être s'éparpiller», a-t-il déclaré. 

Le candidat-berger, vêtu d'un costume sombre et d'une cravate rayée bleu blanc rouge, affichant un large sourire, a serré les mains ou fait la bise à toutes les personnes présentes à proximité et dans le bureau de vote.

«Je vais être l'homme du jour !», a-t-il lancé avant de glisser son bulletin dans l'urne. «Vive la France, vive la civilisation», a-t-il ajouté après avoir voté. Il s'est ensuite rendu dans une auberge voisine du bureau de vote pour prendre l'apéritif avec des habitants du village, avant de partir vers 13h à Paris.

Ancien compagnon politique et ami de longue date du maire de Pau, François Bayrou, avec lequel il a rompu, le député indépendant des Pyrénées-Atlantiques s'était rendu célèbre par une grève de la faim de 39 jours en 2006 pour protester – avec succès – contre la délocalisation d'une usine de sa région, puis par un tour de France qu'il a effectué à pied en 2013.

A la mi-journée, le taux de participation au premier tour de l'élection présidentielle est de 28,54%, soit très légèrement supérieur à 2012, où il s'établissait à 28,29%, mais inférieur au record de 2007 (31,21%).

Le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, dans une dynamique très positive en fin de campagne et désormais au coude-à-coude avec les favoris dans les sondages, a voté dans le XXe arrondissement de Paris. 

Alors que sa femme Penelope a voté plus tôt ce matin dans la Sarthe, le candidat Les Républicains, François Fillon, était dans le VIIe arrondissement de Paris pour déposer son bulletin.

Des militantes Femen ont été arrêtées à Hénin-Beaumont, près du bureau de vote de Marine Le Pen.

Le ministère de l'Intérieur souhaite inciter les Français à se rendre aux urnes. Et dans cette optique, il a détourné sur son compte officiel Twitter le «Salt Bae» du boucher turc Nusret Gökçe.

Son look soigné et surtout son geste particulièrement élégant pour assaisonner la viande en ont fait un véritable phénomène sur les réseaux sociaux.

Le candidat de Solidarité et Progrès et doyen de cette présidentielle, Jacques Cheminade, a voté dans le XXe arrondissement de Paris.

Marine Le Pen, candidate du Front national (FN) et favorite des sondages, a voté à Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais.

Philippe Poutou, le candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), a voté à Bordeaux, en Gironde.

Le candidat de l'Union populaire républicaine (UPR), François Asselineau, fervent défenseur d'une sortie de la France de l'UE en vertu de l'article 50, a voté dans le XIe arrondissement de Paris.

L'ancien ministre de l'Economie et candidat d'En Marche !, Emmanuel Macron a voté au Touquet, accompagné de sa femme.

Le président de la République François Hollande, qui n'a apporté son soutien à aucun candidat pour le premier tour, s'est rendu dans sa commune de Tulle, en Corrèze, pour voter.

Benoît Hamon, le candidat du Parti socialiste (PS), a également glissé son bulletin dans l'urne à Trappes dans les Yvelines, devant les caméras de BFMTV.

Penelope Fillon, l’épouse du candidat Les Républicains soupçonnée d'avoir bénéficié d'un emploi fictif, a voté à la mairie de Solesmes, dans la Sarthe.

La candidate de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, et celui de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, ont voté peu après l'ouverture des bureaux de vote.

Les bureaux de vote ont ouvert dimanche à 8h en métropole, sous haute surveillance après l’attentat des Champs-Elysées, le 20 avril. Pour le premier tour de la présidentielle, qui doit permettre de désigner parmi les onze candidats les deux finalistes qui s'affronteront le 7 mai, la sécurité a été renforcée.

Sur les près de 47 millions d'électeurs appelés aux urnes, plusieurs centaines de milliers de personnes résidant Outre-mer ou à l'étranger ont commencé à voter dès le 22 avril. Les derniers bureaux de vote fermeront le 23, à 20h.

Le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, a souhaité se montrer rassurant dans les colonnes du JDD sur le dispositif de sécurité mis en place autour de la présidentielle.

«Notre mobilisation est maximale», a-t-il assuré, ajoutant que la sécurité des Français était une œuvre collective. «Chacun y apporte sa part et nous formons un pack solide et solidaire entre ministres régaliens», a-t-il déclaré, soulignant que les informations entre les différents ministres étaient partagées et leurs efforts coordonnés.

Au total, plus de 50 000 policiers et gendarmes, appuyés par 7 000 militaires de l'opération Sentinelle, sont mobilisés à travers la France. C'est la première fois qu'une présidentielle se déroule sous état d'urgence, en vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015.

Les Français de Montréal, au Canada, ont dû faire preuve de patience pour aller glisser leur bulletin dans l'urne. Affluence oblige, ils ont été confrontés à une queue de 1,5 kilomètre et à une attente de plus de deux heures.

Selon les données de l'Ambassade de France au Canada, 57 762 électeurs français s'étaient inscrits pour participer à cette élection présidentielle, soit près de 14 000 de plus qu'en 2012.

Alors qu'en métropole le scrutin est placé sous haute sécurité après l'attentat qui a coûté la vie à un policier le 20 avril sur les Champs-Elysées, à New York, le consulat de France, où devaient voter des centaines de Français, a été brièvement évacué suite à une alerte à la bombe. Tout est finalement rentré dans l'ordre.

Les Polynésiens ont commencé à voter pour l'élection présidentielle samedi à 8h (20h à Paris), avec douze heures d'avance sur la métropole, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les Polynésiens votent avant la métropole pour ne pas connaître les résultats nationaux avant de faire leur choix dans l'isoloir.

En Polynésie, les élections sont une fête, avec ukulélé, guitaristes et percussionnistes devant les mairies et les écoles où se trouvent les bureaux de vote.

Mais les couleurs des partis locaux ont été gommées par le Conseil constitutionnel et des arrêtés municipaux. Jusqu'ici, les militants portaient des vêtements orange, rouges ou bleu ciel, les couleurs des principaux partis. Cette tradition semble terminée, au profit de chemises et robes à fleurs de toutes les couleurs.

La participation est habituellement faible à la présidentielle dans cette collectivité. Elle devrait l'être plus encore cette année, le leader indépendantiste Oscar Temaru ayant appelé à l'abstention. Il avait lui-même tenté d'être candidat, mais n'avait pas obtenu les 500 signatures nécessaires.

Les deux leaders autonomistes soutiennent un candidat. Le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, défend la candidature de François Fillon, et l'ex-président, Gaston Flosse, soutient Marine Le Pen.

Lors des élections nationales, la plupart des électeurs polynésiens suivent les consignes de vote des leaders locaux.

Samedi 22 avril

Selon un correspondant de la chaîne BFMTV aux Etats-Unis, les bureaux de vote de New York ne comporteraient pas d'affiches de Marine Le Pen. «Le candidat n'a pas imprimé et transmis d'affiche réglementaire», peut-on lire sur une affiche collée entre celle des autres candidats.

Aux Etats-Unis, au Canada et en Amérique du Sud, plusieurs dizaines de milliers de ressortissants français se sont rendus aux urnes, en raison du décalage horaire.

119 773 électeurs français sont inscrits aux Etats-Unis, rapporte l'AFP.

Le vote pour le premier tour de l'élection présidentielle a débuté le 22 avril en Outre-mer, avec Saint-Pierre-et-Miquelon qui a donné le coup d'envoi du scrutin à 12h (08h locales).

En raison des différents décalages horaires, la Guyane a pour sa part commencé à voter à 13h (heure de Paris), les Antilles à 14h et la Polynésie à 20h.

Si le scrutin ne se déroule que le 23 avril dès 8h en France métropolitaine, il a lieu dès le 22 avril dans une moitié des territoires ultramarins (Saint-Pierre-et-Miquelon, Guyane, Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélémy, Saint-Martin et la Polynésie française), ainsi que pour les Français habitant le continent américain. 

La France métropolitaine aura jusque 19h, ou 20h dans les grandes villes, pour voter.

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