A en croire une source proche de François Fillon, citée par le site d'information Slate.fr le 21 avril, si le candidat de droite était élu président, il rembourserait les salaires perçus par son épouse et ses enfants, lorsque ces derniers étaient attachés parlementaires.
Cette affirmation apparaît toutefois en contradiction avec la ligne de défense mise en avant jusqu'à maintenant par l'ancien Premier ministre. «Jamais les juges ne pourront démontrer que l'emploi de mon épouse était fictif. Jamais», avait-t-il par exemple déclaré le 30 mars sur RTL.
Enfariné, confronté sur les réseaux sociaux à une certaine forme d'hostilité – comme en témoigne le slogan «Rends l'argent» sur Twitter – le candidat de la droite a été mis en difficulté par les accusations d'emplois fictifs portées à l'encontre des membres de sa famille.
Autre exemple : depuis le 27 janvier, près de 400 000 personnes ont signé une pétition en ligne sur le site Change.org exigeant le remboursement des 831 440 euros que Penelope Fillon a perçus lorsqu'elle était attachée parlementaire de son mari.
François Fillon a été mis en examen le 14 mars, pour détournement de fonds publics, complicité et recel de détournement de fonds publics, complicité et recel d’abus de biens sociaux, manquements aux obligations de déclarations à la Haute autorité de la vie publique, dans l’affaire des emplois présumés fictifs de sa femme et de ses enfants.
Il est le premier candidat majeur à une élection présidentielle à se présenter devant les électeurs en étant frappé d'une mise en examen.