Le 10 avril, le site d'information Mediapart a annoncé que Penelope Fillon aurait «bénéficié d'argent public dès le premier mandat parlementaire de son mari», soit à partir de 1982. L'avocat du vainqueur des primaire de la droite et du centre n'a pas encore réagi à ces nouvelles informations.
Selon Mediapart, «la justice vérifie aujourd’hui la réalité des prestations fournies» entre 1982 et 1986. Les policiers de l’Office anticorruption (OCLCIFF) seraient à la recherche des contrats «d'études ou de mission» commandés à l'époque par le député François Fillon.
Or, François Fillon a affirmé n'avoir employé son épouse, Penelope Fillon, qu'à partir de 1986. Si les informations révélées par Mediapart étaient confirmées, la défense du candidat Les Républicains à la présidentielle en ressortirait profondément affaiblie.
En effet, l'ancien Premier ministre avait affirmé en janvier dernier avoir rémunéré son épouse à partir de 1997, précisant qu'elle travaillait «bénévolement» à ses côtés depuis 1981.
François Fillon a été mis en examen le 14 mars, pour détournement de fonds publics, complicité et recel de détournement de fonds publics, complicité et recel d’abus de biens sociaux, manquements aux obligations de déclarations à la Haute autorité de la vie publique, dans l’affaire des emplois présumés fictifs de sa femme et de ses enfants. Il est le premier candidat majeur à une élection présidentielle à se présenter devant les électeurs en étant frappé d'une mise en examen.