Marine Le Pen devait se rendre dans un refuge pour animaux à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire). «C'est bien sûr annulé», a indiqué Florian Philippot à l'AFP.
François Fillon comptait lui rassembler une partie de son équipe de campagne à Chamonix.
«On est en face d'un acte dont on ne peut pas encore totalement qualifier la nature mais enfin qui ressemble terriblement à un acte terroriste par les événements qui se sont produits», a déclaré le candidat juste avant que François Hollande ne s'exprime.
«On nous laisse entendre qu'il y a d'autres violences ailleurs dans Paris donc je voudrais dire que, moi, dans ces conditions, j'annule les déplacements qui étaient prévus dans ma campagne», a-t-il dit. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur a démenti qu'il y ait eu d'autres violences commises le soir du 20 avril à Paris.
«J'aurai l'occasion de m'exprimer dans la journée» de vendredi, a ajouté François Fillon, expliquant que «la lutte contre le terrorisme doit être la priorité absolue du prochain président de la République».
En conclusion de l'émission de France 2, l'ex-Premier ministre a estimé qu'il n'y avait pas lieu de poursuivre la campagne électorale. Il a ajouté qu'il fallait manifester la solidarité avec les policiers et «avec une population française qui est à juste titre de plus en plus inquiète devant la multiplication des actes terroristes».
Emmanuel Macron lui aussi a annulé ses déplacements de campagne prévus à Rouen et Arras.
«Compte tenu de la situation et de la nécessaire mobilisation des forces de l’ordre pour assurer la sécurité de nos concitoyens, j’ai décidé d’annuler les rassemblements publics de ma dernière journée de campagne, à Rouen et Arras», a pour sa part déclaré Emmanuel Macron dans un communiqué. Il a également indiqué qu'il s'exprimera devant les Français le 21 avril à midi.
«Nous connaissons, pour l’avoir déjà vécu dans notre pays, le dessein profond des terroristes : ils veulent que la France ait peur; ils veulent perturber le jeu démocratique; ils veulent que les Français cèdent à la déraison et se divisent. [...] Nous devons, au contraire, opposer calme et détermination. Le processus démocratique et le fonctionnement régulier des pouvoirs publics doivent être garantis. Le défi qui est le nôtre est dans ce contexte, de protéger les Français, de ne renoncer à rien de ce que nous sommes, de maintenir l’unité et préparer l’avenir», a réagi le leader d'En Marche!
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