A trois jours du premier tour de l'élection présidentielle française, le 20 avril, un policier a été tué et deux autres blessés, lors d'une fusillade survenue sur l'avenue des Champs-Elysées à Paris aux alentours de 21h. L'auteur de l'attaque a été abattu.
Une touriste a également été légèrement blessée par balle, a confié une source policière. Elle aurait reçu «un éclat dans le genou».
«L'agresseur est arrivé en voiture, est sorti. Il a ouvert le feu sur le car de police à l'arme automatique, a tué l'un des policiers et à essayé de s'en prendre aux autres en courant», a rapporté une source policière.
Une attaque «terroriste», revendiquée par Daesh
Lors d'une intervention vers 23h30, François Hollande s'est dit «convaincu» que la fusillade était «d'ordre terroriste», promettant d'être d'une «vigilance absolue» pour sécuriser l'élection présidentielle, dont le premier tour se tient le 23 avril.
Le chef de l'Etat, qui s'exprimait depuis l'Elysée après une réunion avec le Premier ministre Bernard Cazeneuve et le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl, a annoncé qu'il réunirait le 21 avril un conseil de défense et qu'un «hommage national» serait rendu au policier tué.
Par la suite, le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué la fusillade, dans un communiqué publié par son organe de propagande Amaq. «L'auteur de l'attaque des Champs-Elysées dans le centre de Paris est Abu Youssef le Belge, et c'est un des combattants de l'Etat islamique», a déclaré l'organisation terroriste.
En conférence de presse le 21 avril, le procureur de la République de Paris François Molins a déclaré que l'assaillant présumé à l'origine de la fusillade (qui a été abattu) n'était pas fiché S, démentant une information qui avait été donnée par Reuters, citant une source policière.
Une perquisition était en cours le soir du 20 avril en Seine-et-Marne au domicile de cet homme. Il s'agit du titulaire de la carte grise du véhicule utilisé pour l'attaque.
«L'identité de l'attaquant est connue et a été vérifiée», a annoncé dans la soirée le procureur de la République de Paris, François Molins, tout en refusant de donner son nom, en raison des nécessités de l'enquête.
Une enquête ouverte
La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête sur la fusillade, a annoncé le parquet dans la soirée du 20 avril.
Cette enquête en flagrance a été confiée à la Section antiterroriste (SAT) de la Brigade criminelle et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a précisé le parquet.
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