A trois jours d'une élection présidentielle française placée sous haute surveillance en raison de la menace djihadiste, un policier a été tué et deux autres blessés le soir du 20 avril lors d'une fusillade sur la célèbre avenue des Champs-Elysées à Paris, dont l'auteur a été abattu.
L'agresseur a été abattu en riposte, a expliqué le ministère de l'Intérieur.
«L'agresseur est arrivé en voiture, est sorti. Il a ouvert le feu sur le car de police à l'arme automatique, a tué l'un des policiers et à essayé de s'en prendre aux autres en courant», a rapporté une source policière.
En quelques minutes, toute la zone a été bouclée. «La plus belle avenue du monde» a été évacuée et un impressionnant dispositif policier a été déployé.
De nombreux gyrophares éclairaient la nuit parisienne et un hélicoptère est venu fendre le ciel de la capitale.
Les magasins de la zone ont été bouclés et les passants invités à s'éloigner le plus possible.
Plusieurs stations de métro proche du lieu de l'attaque ont notamment été fermées et la préfecture de police a demandé à tout le monde de ne pas se rendre sur site.
«Les gens couraient, se bousculaient et se cognaient aux tables», raconte une jeune femme de 39 ans qui dînait tranquillement dans une brasserie des Champs-Elysées quand la fusillade a éclaté.
Personne ne comprenait ce qui se passait, «surtout les touristes étrangers», raconte-t-elle à l'AFP, encore secouée. Dehors, les lumières des boutiques de luxe ont continué à briller mais les trottoirs se sont vidés d'un coup, laissant place à une forêt de gyrophares et au ballet de l'hélicoptère.
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