France

Robert Bourgi affirme avoir subi des pressions du camp Fillon pendant l'affaire des costumes

Le généreux donateur des costumes à 13 000 euros reçus par François Fillon a assuré à Mediapart avoir subi des pressions afin de garder le silence sur son initiative auprès des médias afin de ne pas gêner la campagne du candidat des Républicains.

«On a tenté de me soumettre à des pressions d’ordre politique. Seulement voilà, je suis un homme libre qui ne cède à aucune pression», a révélé Robert Bourgi lors d'un entretien donné à Mediapart portant notamment sur l'affaire des costumes qu'il avait offert à François Fillon. 

«Disons que des amis politiques voulaient m’apporter la bonne parole. Dans le camp de François Fillon et venant de François Fillon lui-même, on voulait que je participe à la dissipation de tout doute autour de cette histoire», a-t-il assuré. 

Robert Bourgi a affirmé avoir été en contact «à plusieurs reprises» avec François Fillon qui aurait tenté de faire appel à sa «solidarité de gaulliste». La «très grande papesse de la communication» [de François Fillon], Anne Méaux aurait aussi, pendant six jours, insisté pour qu'il garde le silence afin que le candidat ne soit pas lié à la Françafrique. 

S'expliquant concernant le but de ses présents, actuellement dans les mains des enquêteurs, Robert Bourgi a assuré les avoir offert «pour sa victoire à la primaire de la droite». «Il en avait d’ailleurs été très touché. C’était un cadeau pour une victoire électorale inespérée. Il ne le savait pas», a-t-il ajouté.

Mais, peu rancunier, Robert Bourgi a déclaré ne pas s'imaginer voter pour quelqu’un d’autre que François Fillon. «C’est ma tribu. Mais je ne me hasarderai pas à dire que je vote pour le vainqueur», a-t-il conclu. 

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