Dans la nuit du 12 au 13 avril, le rez-de-chaussée du quartier générale de campagne de Marine Le Pen, situé 262 rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris, a été partiellement incendié. Le porte-parole des pompiers qui sont intervenus vers 2h40 du matin, a précisé que le feu avait été «rapidement maîtrisé» et qu'il n'avait dégradé qu'une porte et un paillasson.
Réagissant à l'attaque de ses locaux de campagne, Marine Le Pen a déclaré qu'il s'agissait «d'une agression de groupuscules d'extrême gauche qui en règle générale font preuve de violence contre tous les mouvements politiques qui ne pensent pas comme eux». Et d'ajouter : «Dans l'indifférence générale du gouvernement, puisqu'ils bénéficient d'une impunité totale».
Marine Le Pen a par ailleurs déclaré au micro de BFMTV ne pas avoir «peur». La candidate du Front national a également rappelé qu'elle avait demandé des mesures de sécurité aux pouvoirs publics, lesquels avaient refusé de les accorder. «J'espère qu'ils le feront» désormais, a-t-elle ajouté.
«L'origine du feu n'est pas naturelle, probablement d'origine criminelle», a fait savoir une source policière, précisant que l'inscription «FN vs KLX» avait été taguée à proximité.
Un groupe affirmant s'appeler «Combattre la xénophobie» a contacté l'AFP pour revendiquer cette action, menée selon lui à l'aide «de cocktails Molotov», en mémoire d'un homme prénommé Loïc, «tabassé par des militants FN il y a dix ans». L'interlocuteur a également déclaré avoir mené une action similaire au siège du quotidien d'extrême droite Présent.
«Ca va continuer tous les jours jusqu'aux élections», a ajouté l'interlocuteur, sans révéler son identité.
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Le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl a dénoncé sur RTL «des actes inacceptables».
«Le débat démocratique se traduira dans les urnes, c'est là que chacun doit faire ses choix. Nous sommes en lien avec l'équipe de la candidate du Front national, dès hier soir, et nous verrons s'il y a lieu, le cas échéant, en lien avec eux, de renforcer les dispositifs de sécurité», a affirmé le ministre.