France

Face aux accusations de Fillon, Royal dément avoir quitté précipitamment la Guyane

Le ministère de l'Environnement, affirmant que Ségolène Royal avait mené à bien la conférence à laquelle elle prenait part en Guyane, a assuré qu'elle n'avait pas quitté précipitamment la région dès le début de la crise.

En déplacement en Guyane du 16 au 18 mars à l'occasion de la 14e conférence de Carthagène (CTG), Ségolène Royal a écourté le dernier jour de sa visite après l’irruption d’un groupe d'hommes cagoulés lors de l’événement. Le groupe, baptisé «Les 500 frères» et créé récemment par des citoyens contre «l’insécurité en Guyane», multiplie les manifestations.

Le 27 mars, François Fillon a déploré qu'on ait «vu Ségolène Royal s'enfuir dès que les incidents ont commencé».

«Ségolène Royal dément être partie précipitamment de Guyane», a riposté quelques heures plus tard le ministère de l'Environnement. 

«La ministre n'a pas interrompu la conférence et le dialogue a eu lieu dans le plus grand calme», a-t-on assuré de même source.

La même source a affirmé qu'elle avait réussi, après le départ des manifestants et malgré cette forte perturbation, à faire adopter une déclaration commune à 25 Etats membres des Caraïbes et du Nord du Plateau des Guyanes afin de renforcer leur coopération pour lutter contre la pollution, protéger la biodiversité et favoriser le développement d'une économie durable.

Cette déclaration, dit «appel de Cayenne», a été proposée par Ségolène Royal en clôture de la 14e conférence de la Convention de Carthagène.

Ségolène Royal a toutefois annulé sa participation à l'inauguration du pont qui relie la Guyane au Brésil mais uniquement parce que «les Brésiliens ont annulé la participation ministérielle de leur côté», a fait valoir son entourage.

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