France

Hollande met au défi les candidats eurosceptiques de prouver que «ce serait mieux» sans Bruxelles

Alors que certains prétendants à l’Elysée se montrent particulièrement critiques à l’égard de l’Union européenne, le président sortant a réaffirmé son engagement à aller plus loin dans l’intégration à l’issue d’un sommet anniversaire.

«Il y en a qui veulent quitter l'Europe ? Eh bien qu'ils démontrent aux Français que ce serait mieux tout seul, que l'on pourrait lutter contre le terrorisme sans la coordination indispensable au plan européen, que l'on pourrait protéger nos frontières sans avoir de garde-côtes qui puissent le faire là où il y a des arrivées de migrants et de réfugiés, qu'ils démontrent que sans la monnaie unique, sans le grand marché il y aurait plus d'emplois, plus d'activités, un meilleur pouvoir d'achat», a lancé François Hollande à Rome le 25 mars, à moins d’un mois du premier tour de la présidentielle française.

«Et bien, ils ne pourront pas faire cette démonstration parce qu'elle est impossible !», a conclu le chef de l’Etat français, à l’issue d’un sommet réunissant les dirigeants des pays membres de l'Union européenne pour le soixantième anniversaire du traité de Rome.

François Hollande, qui a signé une déclaration réaffirmant l’engagement pour l’Union européenne et ses 27 Etats membres [sans la Grande-Bretagne], a ensuite défendu le bilan de son quinquennat : «J'ai mené pendant cinq ans une politique qui faisait que l'Europe devait changer et elle a changé, que l'Europe devait avancer et elle a avancé […] Maintenant, elle doit avancer encore plus vite».

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