France

Marche pour la VIe République de la France insoumise à Paris

Dans l'après-midi du 18 mars, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon affirme avoir rassemblé 130 000 manifestants à Paris, autour de l'idée d'une réforme constitutionnelle.

Le 18 mars à 14 heures, la France insoumise, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, a lancé à Paris une marche pour la VIe République place de la Bastille, avec pour destination la place de la République.

D'après les organisateurs de l'événement, aux alentours de 16h30, quelque 130 000 personnes avaient rejoint la manifestation de l'ex-leader du Front de gauche.

Thème phare du programme de Jean-Luc Mélenchon, la VIe République qu'il se propose d'instaurer aurait pour effet d'abolir «la monarchie présidentielle». Dans son programme, le candidat explique : «Je voudrais être le dernier président de la Ve République et rentrer chez moi sitôt qu’une Assemblée constituante [aura été élue].»

Ce rassemblement a lieu presque un an jour pour jour après la manifestation organisée au même endroit en 2012 lors de laquelle Jean-Luc Mélenchon, déjà candidat à la présidentielle, était parvenu à réunir 120 000 personnes. EditDelete

Cette année, la tâche s'avérait plus compliquée. En effet, le candidat se présente avec l'appui de son propre mouvement et non pas avec celui du Front de gauche, rassemblement de partis et d'organisations de gauche ayant de facto disparu aujourd'hui. La CGT, qui avait appelé à manifester lors de la marche de 2012, ne l'a pas fait cette année.

Même s'il participe à la manifestation, le Parti communiste français (PCF), qui soutient la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, entretient avec lui des rapports plus que tendus. Le candidat a en effet décidé de présenter des candidats de la France insoumise dans toutes les circonscriptions, y compris celles tenues par des communistes. Ces derniers ont d'ailleurs été priés de ne pas brandir leurs drapeaux de manière trop visible. Au micro de France Info, Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, ne cache pas un certain agacement : «Jean-Luc a beau vouloir éviter un certain nombre de choses, on marchera de Bastille à République.»

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