France

La CGT occupe un bâtiment du marché de Rungis pour réclamer la régularisation de sans-papiers

Dénonçant la situation irrégulière dans laquelle se trouveraient des dizaines de travailleurs employés clandestinement sur le plus grand marché du monde, des manifestants déterminés tentent de bloquer l’activité du site.

Depuis 6h, le 16 mars, des militants de la CGT du Val-de-Marne occupent le centre administratif et de sécurité du marché d'intérêt national (MIN) de Rungis.

Prêts à y passer la nuit, les manifestants disent vouloir bloquer l’activité du site jusqu’à ce qu’une centaine de travailleurs clandestins, dont certains participent au blocage, soient régularisés.

«On ne bougera pas sans avoir eu les documents employeurs nécessaires à la régularisation, mais également le récépissé préfectoral avec autorisation de travail pendant six mois, qui ouvre la voie vers une carte de séjour d'un an», a déclaré un responsable de la CGT, Benjamin Amar, à l’AFP.

Ces revendications sont pourtant perçues comme «trop importantes» par la préfecture, qui a déclaré à l’agence de presse : «Ils [les militants] ne veulent pas nous transmettre les dossiers si l'on ne garantit pas d'emblée la délivrance d'un récépissé. Nous avons proposé de les examiner en urgence, mais nous avons besoin d'examiner ces dossiers d'abord pour rester dans la légalité.»

Selon la CGT, plusieurs centaines de sans-papiers travailleraient dans la clandestinité sur le marché de Rungis.

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