France

Soutien de Valls à Macron : Le Parisien intoxiqué par Nordpresse ? La rédaction dément

Le site parodique a affirmé avoir piégé la rédaction du Parisien concernant le soutien présumé de Manuel Valls à Emmanuel Macron, soutien auquel le quotidien a consacré un article. Mais le journal affirme que ses sources ont été recoupées.

Ce 14 mars, la polémique enfle sur internet depuis que le site d'«infaux» parodique belge Nordpresse a assuré sur sa page Facebook avoir «piégé» la rédaction du Parisien à l'aide de «faux emails» concernant le soutien présumé de l'ex-Premier ministre au candidat d'En Marche ! en vue de l'élection présidentielle. 

Face à l'avalanche de tweets citant Nordpresse, Le Parisien s'est exprimé au travers du directeur de ses rédactions, Frédéric Vezard, pour démentir les affirmations du site belge, assurant que les conclusions de l'article était «le fruit d'une enquête de Nathalie Schuck auprès de sources recoupées».

«Aucun mail n'est à l'origine du papier», a-t-il assuré, affirmant que le site Nordpresse était «un site parodique, voire malveillant».

«Soyons clairs, les journalistes du service politique du Parisien ne reprennent pas les infos d'un site parodique», a appuyé la rédactrice en chef du service politique, Muriel Pleynet. 

Si Manuel Valls a démenti toute intention de soutenir l'ancien ministre de l'Economie dans la course à la présidentielle, l'ex-candidat à la primaire de la gauche a confié à l'hebdomadaire Paris Match dans un entretien à paraître le 15 mars qu'il ne parrainerait pas Benoît Hamon pour autant. 

«Je ne peux pas apporter mon parrainage à Benoît Hamon», a-t-il ainsi assuré, selon des extraits d'un article publiés sur le site internet de Paris Match.  

Selon des sources concordantes parmi les proches de l'ex-Premier ministre, plusieurs lignes s'affronteraient quant à l'attitude à adopter.

«C'est partagé» chez les alliés de Manuel Valls, a résumé l'un d'entre eux à l'AFP, entre ceux qui défendent une posture légitimiste, même «silencieuse», en faveur de Benoît Hamon, ceux qui défendent un ralliement à Emmanuel Macron s'il parvient au second tour, et ceux qui poussent pour un soutien avant le premier tour.

Lire aussi : Valls dément s'apprêter à appeler à voter Macron