«Je suis supposée prendre au sérieux le chantage d'un président dont le taux de popularité est à 4% et qui ne sera bientôt plus président ?», a lancé, selon le Guardian britannique, le Premier ministre polonais, Beata Szydlo, lors d'une réunion entre dirigeants européens à Bruxelles, le 10 mars.
A l'origine de cette réplique cinglante, d'après les médias polonais : l'évocation, par le président de la République française François Hollande, des fonds structurels accordés par l'Union européenne à la Pologne. Quelques jours plus tôt, le locataire de l'Elysée avait déjà crispé Varsovie, en déclarant qu'une Europe à différentes vitesses était «une idée qui s'impos[ait]».
Le chef du gouvernement polonais s'est en outre distingué de ses homologues européens, le 9 mars, en s’opposant à la reconduction dans ses fonctions du président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk. Celui-ci est en effet considéré comme un adversaire politique résolu par le gouvernement conservateur de Beata Szydlo. Donald Tusk, néanmoins, a bénéficié du soutien de 27 Etats sur 28.
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