Le journal Le Parisien a eu accès à la lettre envoyée par Marine Le Pen aux juges Claire Thépaut et Renaud Van Ruymbeke, expliquant son refus de répondre à leur convocation dans l'affaire des emplois présumés fictifs d'assistants parlementaires européens du Front national (FN).
Dans son courrier, la présidente du FN estime que les conditions de «légalité, de sérénité et de confiance» ne sont pas réunies pour une éventuelle audition.
«Je m'étonne de l'urgence subite donnée au traitement de cette affaire [...] pour aboutir à une convocation 40 jours avant l'élection présidentielle», écrit la favorite des sondages du premier tour. La candidate rappelle en outre avoir sollicité l'ouverture de cette information judiciaire il y a plus d'un an, dans le but d'avoir accès au dossier. Elle s'étonne donc que l'affaire ne prenne corps qu'à quelques semaines de l'élection présidentielle. Ce calendrier est, à ses yeux, la preuve d'une instrumentalisation politique de la justice.
Une coïncidence qui la pousse à s'interroger sur la principe de séparation des pouvoirs, que ne respecterait pas cette enquête. «Cette procédure est mal fondée en fait et en droit, puisqu'elle tend à soumettre mon travail de député au contrôle de l'autorité judiciaire», précise l'avocate.
Interrogé sur France Bleu Berry le 10 mars, Marine Le Pen a repris ces arguments, se disant «victime d'une opération politique menée par le Parlement européen».
«Certains veulent instrumentaliser la justice pour interférer dans cette élection présidentielle, je ne participerai pas à cette instrumentalisation, les choses sont très claires», a-t-elle conclu.
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