France

Nicolas Dupont-Aignan, en campagne pour «sauver la France», attaque tous ses rivaux

Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la France, a promis de «sauver» le pays et de «reconstruire la France», dans son premier discours de campagne présidentielle. Aucun de ses rivaux n'a été épargné.

«Tremblez, vous du système, nous allons prendre la Bastille une nouvelle fois !», a lancé Nicolas Dupont-Aignan pendant son meeting à la Maison de la Chimie devant près de 900 personnes.

«Ils ont pillé la France, ils ont volé les Français», a dénoncé sous les applaudissements cet élu de l’Essonne qui est crédité dans les sondages de 3% d'intentions de vote au premier tour. 

Appelant à «abattre cette minorité de privilégiés qui a fait main basse sur la France», le maire de Yerres a vivement critiqué ses concurrents, de gauche comme de droite, et cité Napoléon Bonaparte : «On a tout détruit, il s'agit de tout recréer.»

«L'impensable est aujourd'hui possible : le clonage de François Hollande en Emmanuel Macron», a-t-il ironisé, tout en affirmant : «La défaite annoncée de Fillon, Le Pen ou Mélenchon ouvre la voie de l'Elysée à la banque Rothschild et à Angela Merkel.»

Après avoir évoqué «la honte» ressentie «pour la France» face à l'affaire des emplois présumés fictifs de la femme de François Fillon et de deux de ses enfants, Nicolas Dupont-Aignan a taclé Benoît Hamon et son projet de revenu universel qu'il a qualifié de «démagogie suprême récompensée par des électeurs socialistes complètement dingos». 

Plutôt que «le cannabis et le revenu sans travail», le candidat de Debout la France promet «de gagner deux millions d'emplois» grâce notamment au «travail universel».

Le souverainiste a rappelé plusieurs propositions «pour que la France soit libre» : renégociation des traités européens, retour à la défiscalisation des heures supplémentaires, «tolérance zéro» assortie de 40 000 nouvelles places de prison, etc.

Dénonçant «les cafés interdits aux femmes» et martelant qu'il n'y avait «pas de place en France pour les religions qui ne respectent pas la République», Nicolas Dupont-Aignan a lancé : «Avec moi, ce sera la République ou le charter.»

Ce candidat, qui avait obtenu 1,79% des suffrages en 2012, s'est dit prêt en cas d'accession à l'Elysée à faire en «100 jours davantage que ses prédécesseurs en 30 ans».

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