France

Le magazine Gala se moque des tenues traditionnelles du Swaziland, Twitter s'embrase

Racisme ordinaire ou simple maladresse ? Le magazine Gala a suscité un tollé sur les réseaux sociaux en critiquant les vêtements traditionnels du haut-commissaire du Swaziland et de sa femme. Devant le scandale, la publication s'est vite excusée.

Le dernier numéro du magazine people Gala, sorti en kiosque le 8 mars, s'est attiré les foudres de nombreux internautes. Ces derniers ont accusé le titre de «racisme». La polémique a été provoquée par quelques lignes rédigées en légende d'une photographie d'une réception qui s'est tenue le 2 mars à Buckingham Palace, à Londres, entre la reine Elisabeth II, le haut-commissaire du Swaziland et son épouse. Pour rappel, le Swaziland est un petit Etat enclavé en Afrique du Sud.

Après avoir titré : «Un peu de tenue !», Gala a commenté les choix vestimentaires du responsable Swazi : «Le haut-commissaire du Swaziland, Christian Muzie Nkambule et son épouse ne se sont pas trop préoccupés de la tenue à adopter. Ils sont venus en pagne en wax [tissu local]». «Ce n'était pourtant pas Mardi Gras», a ajouté le magazine people.

Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont pas fait attendre, les internautes n'hésitant pas à faire état de leur indignation. Un utilisateur de Twitter a par exemple interpellé directement le magazine : «Oui, bonjour Gala, c'est "osé" et digne de "Mardi Gras" que de porter des tenues traditionnelles quand on vient du Swaziland ?»

«Quitte à insulter nos ''petites ''cultures... Dites à Gala Que CECI N'EST PAS du wax. Pour le racisme flagrant je préfère rester subjuguée», a ironisé une autre internaute. 

L'animatrice de télévision Valérie Damidot est aussi montée au créneau, accusant Gala de «racisme ordinaire».

Par ailleurs, un appel à la mobilisation contre «la nostagie coloniale, le mépris, le racisme de Gala» a fait surfrace sur les réseaux sociaux. 

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) de la CGT a également publié sur les réseaux sociaux un communiqué au ton virulent : «Pour Gala et bien d’autres titres de presse français inféodés aux annonceurs, traiter de l’Afrique ne se justifie que lorsqu’il s’agit de vendre un lodge dans une réserve animalière ou monter un spécial cosmétique beauté noire.»

Devant le tollé, Gala s'est fendu d'un message d'excuse sur Twitter.

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