France

L'université Paris VIII a-t-elle tenté d'empêcher un festival féministe non-mixte et «anticolonial»?

Un collectif féministe et antiraciste dénonce les conditions dans lesquelles l'université de Paris VIII aurait tenté de les dissuader d'organiser un festival à l'occasion de la Journée de la femme. Le festival se présente comme «racisé» et non mixte.

Le Collectif Non mixte Racisé.e (Nmxr) organise les 7 et 9 mars 2017 dans les locaux de l'université Paris-VIII un festival, comme son nom l'indique : non mixte et racisé. Plusieurs ateliers et projections de documentaires sont proposés. 

Le collectif annonce toutefois avoir subi des pressions de l'administration afin que le festival n'ait pas lieu. «Nous recevons clairement une sommation de la part de l'administration de l'Université Paris-VIII à annuler notre événement», dénonce le Collectif Non mixte Racisé.e (Nmxr) sur Facebook

Le sexe et la race comme fondement «identitaire»

Le festival, non mixte et racisé, interdit par conséquent les hommes blancs en dehors de certains créneaux horaires précis, propose plusieurs ateliers et projections de documentaires. Ce 7 mars 2017, une conférence débat était intitulée «Contextualisation de l'afroféminisme dans la continuation des mouvements antiracistes noirs francophone[s], Une vision critique sur l'effacement des femmes dans l'élaboration de cette pensée par Kiyémis [une blogueuse «afro-féministe»]».

S'inscrivant dans une «démarche de convergence des luttes» et dans la continuité des commissions non mixtes de Nuit Debout en 2016, le collectif dénonce «la négation du terme et du thème de race» qu'il considère comme «la négation même de [ses] identités, de [ses] expériences et de [ses] luttes».

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