Une perquisition a été menée le 3 mars dans le manoir de François et Penelope Fillon dans la Sarthe, dans le cadre de l'information judiciaire ouverte sur des soupçons d'emplois fictifs visant le candidat de la droite, a confié à l'AFP le 4 mars une source proche du dossier.
L'investigation menée au manoir de Beaucé «s'est terminée hier soir», a précisé cette source qui confirmait une information du Parisien. Cette vaste propriété est située sur la commune de Solesmes, près de Sablé-sur-Sarthe, le fief de François Fillon.
Les enquêteurs s'étaient déjà rendus le 2 mars au domicile du couple dans le VIIe arrondissement de Paris.
Ces perquisitions ont eu lieu alors que la campagne du candidat de la droite à la présidentielle, plombée depuis le début de l'enquête, est désormais en pleine tourmente. Le parquet national financier a confié la semaine dernière les investigations à trois juges d'instruction, qui ont convoqué les époux Fillon en vue de leur éventuelle mise en examen. Le candidat sera entendu le 15 mars par les magistrats mais il a exclu de se retirer de la course à l'Elysée, malgré de nombreuses défections à droite et de multiples pressions. Il espère une mobilisation massive de ses partisans le 5 mars au Trocadéro.
Lors de leurs auditions, les juges peuvent aussi décider de placer François et Penelope Fillon sous le statut intermédiaire de témoin assisté.
L'épouse de François Fillon a été rémunérée par le passé comme assistante parlementaire de son mari et de son suppléant à l'Assemblée nationale. Deux des enfants du couple ont également été employés comme assistants parlementaires de leur père lorsque ce dernier était sénateur. Les enquêteurs tentent de déterminer s'il s'agissait dans chaque cas d'un vrai travail ou d'un emploi fictif.
Le candidat, qui se retrouve très fragilisé mais continue à tenir bon, a appelé ses partisans à venir «très nombreux» le soutenir au meeting du Trocadéro le 5 mars 2017, leur demandant «de résister» avec la «force calme». Ne vous laissez pas faire, ne laissez personne vous priver de votre choix», martèle-t-il dans une vidéo publiée sur Twitter.
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