Battu à la primaire de la droite par François Fillon, Alain Juppé ne se «défilera pas» comme recours à l'élection présidentielle à deux conditions : qu'il obtienne un soutien «unanime» de son parti et que «François Fillon se retire de lui-même», a indiqué son entourage ce 3 mars à l'AFP.
Le maire de Bordeaux, qui refusait encore de se voir en recours potentiel de son camp début février, aurait subitement changé d'avis le 1er mars, lorsque François Fillon s'en est pris à la justice. Selon Le Parisien, Alain Juppé aurait eu un «haut-le-cœur» en voyant l'attitude de son adversaire de la primaire, et aurait «donné son feu vert» à ses soutiens pour «lancer les hostilités».
Tout en assurant qu'il «restera loyal», il se tiendrait désormais «prêt» si on fait appel à lui. Jean-François Copé, qui s'est rallié à lui entre les deux tours de la primaire, s'activerait en coulisse pour lui trouver les 500 parrainages nécessaires avant la date butoir du 17 mars.
Dans sa deuxième publication hebdomadaire des parrainages d’élus pour l’élection présidentielle, le Conseil constitutionnel a d'ailleurs validé un premier parrainage pour le maire de Bordeaux.
Depuis l'annonce le 1er mars de sa probable mise en examen dans l'affaire des emplois présumés fictifs de sa femme Penelope, François Fillon doit faire face à de nombreuses défections dans son équipe de campagne et à des appels à se retirer de la course à l'Elysée.