France

Macron rêve de transformer une France jugée «irréformable»

Emmanuel Macron a enfin présenté les contours de son programme. Il a défini ses chantiers prioritaires : un projet «ambitieux» pour la culture et l'éducation, la simplification du droit du travail, des investissements dans le numérique et l'énergie.

«La France irréformable, nous ne proposons pas de la réformer mais de la transformer», Emmanuel Macron a ainsi posé les bases de son programme tant attendu ce 2 mars.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, l'ancien locataire de Bercy en a profité pour accuser ses rivaux François Fillon et Marine Le Pen, visés par des affaires d'emplois fictifs, de «s'attaquer délibérément à l'Etat de droit» en s'en prenant à la justice. 

Il a ensuite déroulé son programme en présentant six chantiers prioritaires, détaillant chacun d'entre eux. Il a notamment avancé un projet «ambitieux pour la culture et l'accès à la culture», souhaitant favoriser «l'accès de tous à l'excellence», et construire un projet d'émancipation par l'école, l'université et la culture.

Dans son deuxième chantier, la société du travail, il propose «de revenir aux exonérations de cotisations salariales et patronales qui avait été décidées il y a maintenant près de dix ans». Il est revenu sur sa proposition de réforme en profondeur de la taxe d'habitation, qu'il estime être« un impôt injuste sur le plan social et territorial», dont il veut exonérer 80% des citoyens.

L'ancien ministre a également annoncé vouloir une modernisation de l'économie via un importante politique d'investissement dans le numérique ainsi que dans la transition énergétique. Il a par ailleurs mis en avant une mesure spécifique pour les jeunes des quartiers, proposant de leur octroyer une aide pour les aider à trouver un emploi.

Il s'est ensuite arrêté sur la sécurité nationale, souhaitant consacrer 2% du PIB à la Défense. S'il a fait part de sa volonté de tolérance zéro à l'égard de la délinquance, il n'a pas donné un blanc-seing aux forces de police.

Estimant qu'un renouveau démocratique était nécessaire, il a refusé de jeter l'opprobre sur la totalité de la classe politique, avant de déclarer vouloir «moraliser et responsabiliser la vie publique». Sa démarche s'accompagne d'un «renouvellement des élus», il a affirmé que la moitié des candidats d'En Marche ! pour les élections législatives seraient de nouveaux candidats.

Le dernier chantier avancé par le candidat à la présidentielle concerne les intérêts de la France sur le plan international. Partisan d'une Europe «ambitieuse», il a appuyé sur l'importance de garder le couple franco-allemand comme moteur. Il a également fait part de sa volonté de donner une nouvelle impulsion à la politique française en Afrique.

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