Le blocus des lycées continue ce 2 mars, dans le cadre du mouvement de réaction à l'interpellation de Théo Luhaka. Les lycéens souhaitent ainsi faire part de leur mécontentement face «aux violences policières et d'Etat», selon le Mouvement inter-luttes indépendant, l'un des organisateurs des protestations.
Plusieurs établissements de la région parisienne ont vu des poubelles s'amonceler devant leur portes, rendant leur accès plus difficile ou impossible dans la matinée.
Au lycée Auguste Renoir à Asnières, une banderole réclamant «Justice pour Théo» a été déployée.
Au lycée Colbert, dans le 10e arrondissement de Paris, les forces de l'ordre on dégagé les poubelles de l'entrée, mais les élèves poursuivent leurs tentatives de blocage, affichant des slogans plutôt musclés tels que «ACAB» (acronyme de «All Cops Are Bastards», soit «Tous les flics sont des...»).
Quelques lycées de province ont également été bloqués, à Lille, Marseille et dans l'agglomération nantaise.
Les lycéens sont mobilisés depuis fin février, menant des actions similaires dans leurs établissements en réponse à l'interpellation brutale de Théo Luhaka à Aulnay-sous-Bois. Alors que l'IGPN a annoncé que l'usage de la force lors de l'arrestation était légitime, les blessures subies par le jeune homme ont fait peser sur l'un des policiers des soupçons de viol au moyen d'une matraque.
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