Penelope Fillon est convoquée chez les juges d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen dans l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs qui la vise en tant qu'ancienne assistante parlementaire de son mari François Fillon, a appris l'AFP de source proche du dossier, sans préciser la date de cette convocation.
Selon le Figaro, Penelope Fillon pourrait néanmoins être convoquée le 18 mars.
Le candidat de la droite à la présidentielle a lui-même annoncé un peu plus tôt qu'il était convoqué le 15 mars pour être mis en examen dans le cadre de cette instruction.
«L'ancien Premier ministre ne sait pas quelle stratégie adopter face à la convocation du juge : coopérer avec les juges ou ne pas répondre à la convocation», a confié une source proche de François Fillon au JDD. Le candidat a ainsi pris contact avec plusieurs cadres de son parti.
L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Alain Juppé, a parlé dans la matinée avec le candidat de la droite à la présidentielle, «mais ne veut pas s'exprimer à ce stade de la journée», a-t-il déclaré à l'AFP. Nicolas Sarkozy, selon son entourage, a également eu une conversation avec son ancien rival pour évoquer l'avenir de la campagne des Républicains.
Dans la foulée, Patrick Stefanini aurait démissionné de son poste de directeur de campagne, rapporte encore Le Figaro. «Mais elle n'a pas encore été acceptée» par le candidat, précise le quotidien. L'équipe de campagne du candidat a, dans la matinée, longuement discuté la stratégie à adopter face à ce nouveau rebondissement judiciaire.
Mercredi 1er mars, après l'annulation inopinée du déplacement de François Fillon au salon de l’agriculture, Mediapart avait annoncé que Penelope Fillon, l'épouse du candidat des Républicains à la présidentielle, avait été placée en garde à vue. L'information, après avoir été largement reprise par les médias français et internationaux, avait finalement été démentie par des sources judiciaires.
Le Parquet national financier (PNF) a décidé d'ouvrir le 24 février une information judiciaire concernant l'affaire des emplois présumés fictifs de son épouse. Depuis plusieurs semaines, le candidat des Républicains peine à reprendre la main sur l'agenda médiatique de la campagne à cause des rebondissements de l'enquête.
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