France

La cour d'appel confirme l'amende de 5000 euros de Jean-Marie Le Pen pour ses propos sur les Roms

Le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen, poursuivi pour avoir qualifié la présence de Roms d'«urticante» et d'«odorante» en 2013, a vu sa condamnation à 5 000 euros d'amende confirmée en appel, le 27 février.

Le président d'honneur et fondateur du Front national (FN), Jean-Marie Le Pen, a perdu, le 27 février, son procès en appel d'une condamnation à 5 000 euros d'amende pour des propos qu'il avait tenu en 2013 concernant les Roms.

Poursuivi pour avoir qualifié la présence de Roms d'«urticante et odorante» lors d'une conférence de presse donnée à Nice, dans le Var, il a été reconnu coupable de «provocation à la haine et à la discrimination» par la cour d'appel d'Aix-en-Provence.

Au cours d'une carrière politique de plusieurs décennies, Jean-Marie Le Pen a fait des «dérapages» verbaux une véritable marque de fabrique. Le dernier en date a eu lieu en décembre. Lors d'une interview, le fondateur du FN avait déclaré : «Les homosexuels, c'est comme le sel dans la soupe, s'il y en a pas du tout, c'est un peu fade, s'il y en a trop, c'est imbuvable».

En avril 2016, Jean-Marie Le Pen avait une nouvelle fois été condamné pour des propos portant sur les chambres à gaz, qualifiées de «détail» dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Ces propos lui avaient valu d'être exclu du Front national - il a tenté en vain de faire invalider son exclusion par la justice, mais n'a obtenu que sa réintégration au poste de président d'honneur de la formation politique et le droit de participer aux réunions de tous les organes du parti auxquelles son titre lui donne accès.

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